Gabon : Ali Bongo sanctionne de hauts responsables

Le gouvernement gabonais avait confié à la Direction générale des contre-ingérences et de la sécurité militaire une enquête concernant les administrations des eaux et forêts et des douanes. Cette enquête a révélé une série de dysfonctionnements et de complicités jugées graves et inadmissibles par la porte-parole du gouvernement Nanette Longa-Makinda. Une surprenante découverte avait mis la puce à l’oreille du gouvernement en début d’année.

5 000 tonnes de Kevazingo découvertes

Le kevazingo est une variété de bois rare et très recherchée. Son exploitation est d’ailleurs interdite au Gabon. Mais en février-mars dernier, une importante cargaison de ce bois avait été découverte dans deux entrepôts appartenant à des sociétés chinoises à Owendo au port de Libreville. Une partie de ce bois précieux était chargée dans des containers qui étaient estampillés « okoumè », d’un sceau de la Direction des eaux et forêts. Notons que l’okoumè est une espèce de bois dont la commercialisation est autorisée. La supercherie consistait donc à faire passer le kevazingo pour de l’okoumè afin de le sortir du territoire gabonais.

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Et les têtes tombèrent

La combine découverte, le gouvernement gabonais qui avait pris l’option depuis un moment d’assainir les services publics est passé aux sanctions. Plusieurs responsables du ministère des Eaux et Forêts et celui de l’Economie dont les deux directeurs de cabinet sont limogés. Certains responsables desdits ministères sont mis aux arrêts. Le gouvernement a décidé de prendre les taureaux par les cornes pour effacer la triste réputation du Gabon souvent cité parmi les pays les plus corrompus d’Afrique.


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