Guinée : la polygamie ne peut intervenir qu’avec un accord explicite de la première femme

Les épouses guinéennes pourront peut-être pousser un ouf de soulagement, le parlement guinéen sous une impulsion présidentielle, votait jeudi un amendement à une précédente loi et faisait de la monogamie, le régime général du mariage. Une Loi avant-gardiste revenant au statut quo avant décembre 2018.

Une seconde femme avec l’accord explicite de la première

Jusqu’au 29 Décembre 2018, rapporte la presse guinéenne, La polygamie était interdite pour les mariages civils en Guinée, même si elle serait largement pratiquée dans les mariages religieux et que personne n’était en vérité sanctionné pour cela. La polygamie étant une pratique séculaire en Afrique avec des origines à la fois culturelles et religieuses, accepté dans 26 des 54 pays africains,  et officialisée en particulier dans les pays avec une majorité de population musulmane ; Algérie, Mali, Niger, Kenya, Sénégal ou encore Ouganda et Afrique du Sud.

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Mais depuis, le vote de la loi en Décembre rapporte la presse guinéenne, les associations féministes et autres lobbies anti-religieux, n’avaient de cesse de sensibiliser sur les dangers de la polygamie, affirmant que la pratique saperait la dignité des femmes et augmenterait les risques de maladie et de pauvreté. Un lobbying gagnant puisque, le président réussissait à convaincre 97 % des députés à L’assemblée générale de modifier l’article 281 du code de régime des mariages.

Depuis ce jeudi donc, « le mariage est soumis au régime de la monogamie pour tous les citoyens guinéens » avec cette variante significative que ; « le futur mari peut, au moment de la célébration du mariage, en présence de sa future épouse et avec l’accord explicite de celle-ci, déclarer qu’il opte pour la polygamie limitée à deux, trois ou quatre femmes au maximum » .

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