Les pays d’Europe et d’Asie ne semblent pas se préoccuper du sort de leurs ressortissants condamnés à mort en Irak pour avoir rejoint l’Etat Islamique. En France par exemple, le ministre Jean-Yves Le Drian a laissé entendre que ces français avaient eu droit à un “procès équitable”. Il assure cependant que le gouvernement travaille à leur éviter l’exécution.
Human Rights Watch contredit Le Drian
Ces déclarations du ministre français des affaires étrangères ont entraîné une levée de boucliers dans les rangs des organisations de défense des droits de l’homme. Selon une chercheuse à Human Rights Watch, il y a de « sérieuses raisons de penser que “ ces français n’ont pas eu droit a un procès équitable. On leur a extorqué des aveux parfois sous la torture assure Letta Tayler. Son organisation a appelé la France à rapatrier ses ressortissants condamnés à mort afin de les poursuivre sur le sol français. Mais l’Etat français n’est pas pressé de ramener au bercail des djihadistes qui pourraient devenir encombrants. Au Royaume Uni également on observe la même attitude. Il y a quelques mois, le ministre de l’intérieur a même déchu de sa nationalité une djihadiste qui souhaitait retourner au pays.
Un non-événement en Russie
En Russie, le sujet n’est pas à l’ordre du jour selon Jean de Gliniasty, un ex ambassadeur à Moscou. En Belgique, l’heure est plutôt aux déclarations d’intention comme en France. Le chef de la diplomatie belge a indiqué qu’il était en contact avec l’Irak. Didier Reynders dit avoir demandé au pays de ne pas exécuter le djihadiste Tarik Jadaoun. Le pays européen qui semble plus engagé sur ce dossier, c’est l’Allemagne.
Elle s’investie beaucoup pour épargner la peine de mort à un de ses ressortissants qui a participé au combat dans les rangs de l’EI. Le Kazakhstan et l’Ouzbékistan travaillent pour le rapatriement de leurs ressortissants de l’Irak. Plusieurs d’entre eux ont déjà regagné leur patrie. Mais c’est essentiellement des femmes et des enfants.