Terrorisme au Mali : dépassé, le gouvernement veut discuter avec les djihadistes

Les forces gouvernementales maliennes n’auraient pas réussi à éradiquer les groupes extrémistes qui avaient pris le contrôle du désert du Nord en 2012 ; et de vastes étendues de territoire demeurent des zones de non loi, malgré l’accord de paix de 2015. En outre, les fréquentes attaques dont seraient victimes les forces gouvernementales pousseraient, certaines voix au Mali ont appelé à des négociations entre le gouvernement et les Djihadistes.

S’ouvrir au dialogue et à la conciliation

Selon la presse internationale, Les opérations militaires visant à vaincre l’insurrection djihadiste ‘’Katiba Macina’’ dans le centre du Mali auraient abouti à une impasse. Le conflit alimentant des violences intercommunautaires toujours plus meurtrières. Ce serait donc dans cette optique, que certains Maliens appelleraient le gouvernement à engager le dialogue politique avec insurgés. « Chaque analyse de la crise malienne montre qu’une solution purement militaire n’est pas possible », avait déclaré à cet effet Ambroise Dakouo de l’Alliance pour la reconstruction de la gouvernance en Afrique (ARGA).

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Cependant, Les obstacles à de telles discussions semblent nombreux, d’abord les extrémistes forts de leur emprise sur la région se montreraient assez exigeants. En outre, les groupes en présence présenteraient des liens affichés ou dissimulés avec des groupes terroristes mondialement bannis tels que  ‘’Al-Qaïda’’ ou ‘’Etat Islamique’’. Mais au-delà de tout cela, selon un acteur de la société civile malienne ; « Nous ne pouvons pas être dogmatiques. Nous devons être ouverts au dialogue avec ces groupes pour savoir si la conciliation est possible. Nous devons savoir ce qu’ils veulent et ce que nous pouvons concéder ».

Selon le ‘’International Crisis Group’’, une ONG multinationale dont la mission est de prévenir et résoudre les conflits grâce à une analyse basée sur des données empiriques et recueillis sur le théâtre des conflits ; « les autorités maliennes devraient donner aux chefs religieux les moyens d’explorer les pourparlers initiaux avec leurs dirigeants tout en recherchant un dialogue plus large entre les Maliens du centre, y compris ceux sympathisants de l’insurrection ». Chose que les autorités du pays n’ont pas rejeté et ont affirmé être prêtes à dialoguer avec les groupes armés.

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