La crise économique, politique et sociale frappant actuellement le Venezuela, a des répercussions sur les relations entretenues entre Washington et Moscou. En effet, selon certaines sources, Mike Pompeo, ministre américain des affaires étrangères, a entretenu une courte discussion avec son homologue russe, Sergueï Lavrov. Une discussion froide, qui tend à mettre en lumière, les réelles dissensions entre les deux nations sur ce dossier.
Cet entretien, c’est Washington qui l’a souhaité. En effet, Mike Pompeo souhaitait simplement savoir ou se situait la Russie sur le dossier Vénézuelien, et les réponses qu’elle avait à fournir quant aux derniers événements survenus en marge du 1er mai. Cependant, ce coup de téléphone n’aura pas eu l’effet escompté et les deux ministres des Affaires étrangères ont eu des mots très dures l’un à l’égard de l’autre.
Lavrov et Pompeo s’écharpent sur le dossier Maduro
Lavrov lui, n’a ainsi pas hésité à pointer du doigt « l’influence destructrice » des États-Unis au Venezuela, alors que Washington soutient ouvertement Juan Guaido, reconnu comme président officiel. En outre, celui-ci a continué, estimant que l’administration américaine n’aidait en rien la démocratie, ajoutant que cette flagrante ingérence au sein des affaires courantes du Venezuela, bafouait très clairement les règles du droit international.
Une intervention militaire qui peut tout changer
En guise de réponse, Mike Pompeo s’est contenté de tacler Moscou et son soutien à Maduro. Selon lui, la Russie cherche à déstabiliser la nation en continuant à défendre le leader chaviste. Pour conclure, celui-ci a invité le Kremlin à rejoindre le rang des nations « souhaitant un avenir meilleur pour le pays ». Une manière détournée de demander à l’administration russe d’arrêter de soutenir Maduro, tout simplement. Une relation tendue donc, qui pourrait bien s’aggraver en cas d’intervention militaire.



