Trois millions. En effet, depuis le début de la crise au Venezuela, ce sont trois millions de personnes qui ont décidé de quitter le pays. Un chiffre dévoilé par l’ONU, qui ajoute qu’ils sont désormais entre 3 et 5000 à fuir chaque jour. Aujourd’hui, l’ONU appelle d’ailleurs les états à mettre en place le système de protection internationale des réfugiés pour ces millions de Vénézuéliens.
C’est au cours d’un point presse tenu à Genève, que Liz Throssel, porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a confirmé ces informations. Dans les faits, 3,7 millions de Vénézuéliens ont ainsi été recensés à l’étranger, 700.000 d’entre eux ayant quitté le pays dès le début de la crise, en 2017. L’an dernier, 460.000 personnes ont déposé une demande d’asile, notamment dans les pays voisins d’Amérique latine, alors que plus d’1,4 million de personnes ont reçu un permis de travail ou un visa leur permettant de rester sur place, de manière tout à fait légale.
L’ONU appelle à la solidarité
Aujourd’hui, la situation est de plus en plus grave, de plus en plus tendue. C’est à ce titre que Liz Throssel a appelé les nations accueillant ces Vénézuéliens fuyant le conflit interne, de leur proposer le système de protection internationale des réfugiés. « Cela est dû aux menaces qui pèsent sur leur vie, leur sécurité ou leur liberté en raison de circonstances qui perturbent gravement l’ordre public au Venezuela », a-t-elle ajouté. En outre, celle-ci a demandé à ce que personne ne soit expulsé ou renvoyé de force.
Une situation politique, économique et sociale désastreuse
La crise politique, économique et sociale s’est aggravée depuis plusieurs mois, notamment depuis que Juan Guaido s’est déclaré président par intérim. Entre manifestations monstres, répression sanglante et une situation sanitaire et sociale désastreuse comme le monde a pu en témoigner lorsque Caracas a été plongé dans le noir durant plusieurs jours, le quotidien des Vénézuéliens ressemble à un véritable parcours du combattant. Preuve que rien n’est près de s’arranger, l’économie du pays est en proie à une inflation monstre, à 10.000.000% pour l’an prochain selon le FMI.
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