Bénin : L’Association des Libraires Professionnels voit le jour avec à sa tête Prudentienne G. Houngnibo

Les libraires professionnels du Bénin disposent désormais d’une association pour défendre leurs causes du livre et être encore plus efficaces. L’assemblée générale constitutive de cette association dénommée ‘’Association des Libraires Professionnels du Bénin (Alpb), a eu lieu ce jeudi 20 juin 2019, en présence du directeur des arts et du livre et du directeur de la Bubedra.

A l’issue des travaux, c’est Prudentienne Gbaguidi Houngnibo, directrice de la librairie ‘’Notre dame’’  qui a été élue présidente de ce creuset des professionnels du livre. Un creuset officiel dans lequel il sera possible de discuter et de trouver des solutions aux maux qui minent leur secteur, les libraires du Bénin l’ont pensé et mis sur pied. Ils ont procédé en effet ce jeudi 20 juin 2019, à l’assemblée générale constitutive de leur association dénommée ‘’ Association des Libraires Professionnels du Bénin (Alpb)’’.

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Un bureau de 7 membres mis sur pied

Au cours des travaux modérés par le professeur Denis Avimadjéssi de la Grande Fédération des Associations d’Ecrivains et Acteurs de la chaîne du Livre, les congressistes ont procédé à la mise en place du bureau de l’association composé de 7 membres. La directrice de la librairie ‘’Notre dame’’, Prudencienne Gbaguidi Houngnibo a été élue comme présidente de l’association et sera secondée par Fadoul Zena, la directrice de la librairie ‘’Sonaec’’ élue vice-présidente.

L’Aplb rassemble 10 librairies. Il s’agit des librairies Notre Dame, Sonaec, Bon Berger, Rachelle, Delphina, Lbu, Saint Augustin de Lokossa, Saint Paul de Parakou, Le Rosier d’Abomey-Calavi. L’association, qui compte élargir bientôt ses tentacules à d’autres librairies et régions, s’est fixé plusieurs objectifs. « Le premier objectif de cette association, c’est de tout faire pour définir le travail professionnel qui doit être fait en tant que libraire et non en tant que vendeur. Le deuxième objectif, c’est la lutte contre la piraterie qui constitue une gangrène pour le métier et le troisième est de tout faire pour devenir un acteur culturel et non seulement un commerçant parce que la librairie, c’est un lieu de culture. C’est un lieu où on valorise l’intelligentsia.», a expliqué Prudentienne Gbaguidi Houngnibo, présidente élue de l’Alpb.

Points de vue de certains invités à cette assemblée générale constitutive

Cette assemblée a connu la présence de plusieurs personnalités dont le Directeur du Centre international de Recherches et d’Etudes Francophones (Ciref), le professeur Adrien Huannou et le Directeur des Arts et du Livre, Koffi Attédé. Le professeur Adrien Huannou a, pour sa part, salué la mise en place d’une telle association. D’après le professeur, les libraires jouent un grand rôle dans la société car ils se chargent de la diffusion du livre qui est indispensable à la santé intellectuelle et mentale ainsi que pour l’édification d’une société. « Pour être véritablement des hommes et des femmes de son temps, il faut un minimum de culture générale. Et la culture générale, ce n’est pas l’école qui la donne…. La culture générale, nous l’acquérons par la lecture ; donc par le livre.  C’est important de lire. Pour être informé de la marche du monde, pour être informé des notions nouvelles dans tous les domaines … La culture générale est nécessaire. Elle est nécessaire pour devenir un acteur politique digne de ce nom », a expliqué Adrien Huannou. Le directeur du Ciref a profité de l’occasion pour plaider afin que dans le système éducatif, on puisse donner le goût de la lecture aux enfants. Ainsi, ces derniers continueront de lire même après avoir fini leurs études.

Également présent à l’ouverture de cette assemblée constitutive de l’Alpb,  le Directeur des Arts et du Livre, Koffi Attédé, a salué la mise sur pied de cette association. Selon lui, c’est une grande victoire à l’actif des libraires, car c’est en s’organisant que l’on peut mener de grands combats.  Pour Koffi Attédé, l’association qui vient de naitre devra relever certains défis. « D’abord, la piraterie. La piraterie, nous le savons tous, est l’un des obstacles qui minent le secteur du livre. J’espère qu’en réfléchissant ensemble, de concert avec les autorités et tous les acteurs de la chaine, vous trouverez les moyens d’endiguer ce phénomène. Deuxièmement, il me semble aussi important que vous demandiez aux maisons d’édition locales de travailler à mettre sur le marché des œuvres de qualité irréprochable matériellement et intellectuellement. Une telle action pourra rendre attrayante la production nationale et apporter une meilleure offre aux publics. Troisièmement, votre creuset doit vous amener à être plus actifs sur le terrain en multipliant les activités de proximité afin de rapprocher le livre des lecteurs potentiels, de donner à nos concitoyens l’envie de lire», a rappelé Coffi Attédé. Le Directeur des Arts et du Livre n’a pas aussi manqué de réitérer le soutien et l’engagement de son institution aux libraires.

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