Meurtre de Khashoggi : une experte de l’ONU critique l’organisation

Cela fera bientôt un an que le journaliste saoudien, Jamal Khashoggi a été tué à l’intérieur du consulat d’Arabie Saoudite à Istanbul en Turquie. Khashoggi, chroniqueur pour le Washington Post et farouche opposant au pouvoir saoudien a été assassiné de manière atroce par un commando venu d’Arabie Saoudite. Le meurtre de Khashoggi avait suscité une vive indignation au sein de la communauté internationale.

Les autorités saoudiennes furent soupçonnées dès les premiers instants d’avoir joué un rôle clé dans le meurtre de Khashoggi. Riyad avait nié toutes implications dans le meurtre du journaliste avant de reconnaître plus tard, que Khashoggi fut tué accidentellement lorsque des agents de la monarchie du golfe sont venus le rencontrer.

Publicité

Cependant, selon les investigations de la police turque et des informations émanant de certaines agences de renseignements étrangères comme la CIA, le meurtre de Khashoggi a bel et bien été planifié et un homme est fortement soupçonné d’avoir ordonné la liquidation de Khashoggi, il s’agit du prince héritier, Mohamed Ben Salmane.

Un rapport accablant pour MBS

Malgré les preuves flagrantes qui pèsent contre MBS, ce dernier n’a aucunement été inquiété par la justice. Tout récemment, Agnès Callamard, la rapporteuse spéciale de l’ONU sur les exécutions extrajudiciaires sommaire s’est indigné face à la posture de l’ONU sur le dossier Khashoggi. Il y a quelques mois, Mme Callamard avait présenté un rapport très détaillé qui montrait clairement que de hauts responsables saoudiens dont MBS, ont joué un rôle majeur dans le meurtre du journaliste dissident.

Agnès Callamard appelle l’ONU à réagir

Devant le conseil des droits de l’homme, Agnès Callamard avait été catégorique en notifiant que Jamal Khashoggi fut victime d’une exécution extrajudiciaire. « L’enquête a découvert des preuves crédibles, justifiant une enquête supplémentaire sur la responsabilité de hauts responsables saoudiens, y compris le prince héritier d’Arabie saoudite. » dira Mme Callamard devant le conseil. La rapporteuse a appelé le secrétaire général de l’ONU à prendre ses responsabilités afin de lancer une enquête internationale sur l’assassinat de Khashoggi. Pour l’experte française, l’ONU doit sortir de sa passivité pour éviter que d’autres cas comme celui de Khashoggi ne se reproduisent.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité