Viande porcine : nouvelle sanction de la Chine contre le Canada

Depuis l’arrestation à Vancouver de Meng Wanzhou, la fille du fondateur de la firme de télécommunication Huawei, les tensions se font vives entre Ottawa et Pékin. En effet, la Chine n’avait pas tardé à réagir en annonçant l’arrestation de deux ressortissants canadiens, poussant le Canada, à très vite prendre ses distances avec Pékin.

Depuis pas grand chose, si ce n’est que la Chine a effectivement décidé de stopper toutes importations de viande canadienne sur son sol. Une information confirmée par l’ambassade chinoise au Canada, selon qui près de 200 faux certificats sanitaires de vétérinaires ont été retrouvés dans des produits envoyés depuis le Canada, vers la Chine. Une révélation directement effectuée via un communiqué de presse, mis en ligne sur le site de l’ambassade.

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La Chine boycotte le porc canadien

Dans les faits, Pékin assure que des résidus de ractopamine, un additif alimentaire banni de Chine, auraient également été retrouvés dans les produits envoyés. Une information confirmée à demi-mot par Marie-Claudre Bibeau, ministre fédérale de l’agriculture, pour qui de faux certificats ont effectivement été retrouvés. Toutefois, le problème, identifié, a été travaillé afin d’être résolu et que cela ne se reproduise plus. L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) a également pris contact avec les autorités chinoises afin de travailler sur ces points.

« Le système alimentaire canadien est l’un des meilleurs du monde, et nous sommes convaincus de la salubrité des produits canadiens et des exportations canadiennes », a ajouté la ministre de l’Agriculture, soucieuse de préserver l’intégrité du modèle canadien. Les éleveurs eux, estiment toutefois que le coup est dur. En effet, au Québec, les retombées de l’agriculture porcine sont de 2,5 milliards de dollars par an. Les principaux responsables ? Le fonctionnariat et les documents mal remplis selon certains qui assurent toutefois que le porc canadien ne contient certainement pas de ractopamine.

Une escalade des tensions

« Est-ce que le produit est passé par un port ailleurs et a été manipulé par d’autres gens, avec d’autres boîtes ? Je ne le sais pas. » se demande un agriculteur, ajoutant que la ractopamine n’était plus utilisée au Canada depuis près de dix années. La décision elle, intervient toutefois dans un contexte tendu, lié à l’arrestation de Meng Wanzhou à Vancouver, qui, même si elle a été libérée depuis, pourrait être jugée aux États-Unis pour corruption. Depuis, la Chine en veut à Ottawa et, après avoir arrêté deux de ses ressortissants, a entravé les exportations canadiennes de porc, de pois et de soja.

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