Acquisition d’ambulances au Bénin : curieuse « erreur matérielle »

Face à la polémique sur les réseaux sociaux hier, mardi 2 juillet 2019 au Bénin, au sujet du coût de trois ambulances remises jeudi dernier, le directeur des infrastructures, des équipements et de la maintenance du ministère de la santé a été obligé de se défendre par un argument visiblement forcé et curieuxTrois zones sanitaires au Bénin ont reçu chacune une ambulance acquise par le ministère de la santé sur le budget national. Les informations lors de la cérémonie de remise jeudi dernier et même la communication autour font savoir que les trois ambulances ont coûté près de 495 millions de francs Cfa.

Les deux premières phrases de l’article publié lundi à 10h 43 sur la page facebook du gouvernement sont précises à propos. «Le Ministre de la santé Monsieur Benjamin HOUNKPATIN a procédé ce jeudi 27 juin 2019 à la remise de 3 ambulances à trois zones sanitaires (d’Abomey-Calavi- So Ava, de Dassa-Zoumé-Glazoué et de Djougou-Copargo-Ouaké) du secteur public national.

D’un montant total de 495 millions financé sur le budget national, la mise à disposition de ce joyau participe de la volonté du gouvernement à répondre aux besoins exprimés par les agents de santé et faciliter le transport des populations des zones desservies vers les centres de santé les plus proches».

 

La ‘’précision’’ en commentaire ?

 

Cette information a suscité beaucoup d’interrogations et de commentaires sur la toile. « Forfaiture », « gabegie », « déception », « escroquerie », « surfacturation », « gestion opaque des fonds publics » et « marché sans appel d’offre » sont entre autres mots utilisés par bon nombre d’internautes pour qualifier cet acte du gouvernement de la rupture.

Hier mardi, à 23h 12, on lit en commentaire de l’article suscité ce qui suit : « Il est à préciser que le montant de (495 millions f CFA) représente le coût total des 5 ambulances réceptionnées en un lot. De ce lot, il en a été attribué 3 au projet ARCH sur cette activité ».

 

« Erreur matérielle » !

 

Pour justifier ce flou, le directeur des infrastructures, des équipements et de la maintenance du ministère de la santé, Laurent Houndeton, dans un communiqué rendu public ce mercredi écrit : « Il se fait malheureusement que lors de la cérémonie de remise, une erreur matérielle a fait dire que les 493.830.000 FCFA ont servi à acquérir seulement trois (3) ambulances».

C’est dire que c’est une « erreur matérielle » relayée par le gouvernement, le bailleur, sur sa page facebook via sa cellule de communication ? Encore qu’il y a une nette différence entre le montant qu’avance ce directeur et le chiffre de la cellule de communication du gouvernement. C’est trop beau pour être vrai lorsqu’on sait que ce gouvernement tient par menu à sa communication.

 

Et si on s’interrogeait

 

Cette actualité suscite des interrogations. Pourquoi ce directeur matériel n’a pas rectifié cette « erreur » en même temps lors de la cérémonie, si c’en était vraiment une ? Ni lui, ni le ministre de la santé ou aucun d’autre cadre impliqué dans la procédure d’acquisition de ces ambulances n’a été en mesure de faire la clarification au cours de cette cérémonie de remise officielle où l’erreur aurait été commise ?

La cellule de communication du gouvernement aussi reprend la même erreur dans un article publié 4 jours après ladite cérémonie et ce n’est que par un commentaire qu’elle tente de donner ‘’la précision’’? Et il a fallu les commentaires sur les réseaux sociaux pour que le gouvernement revienne là-dessus ? N’était-on pas en face d’une vérité des choses qu’on a voulu cacher mais qui s’est échappée au filtre et qu’on a du rechercher une formule pour se justifier ? Laurent Houndeton aurait pu nous servir autre vocable.

12 réflexions au sujet de “Acquisition d’ambulances au Bénin : curieuse « erreur matérielle »”

  1. J’espère que la CRIET se saisira de l’affaire encore collaboration avec l’autorité de lutte contre la corruption

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  2. Je suis urgentiste Ambulancier installé dans la région Parisiennes ( France) vous aviez dit combien ?? L unité vaut 70.000€ ttc toutes équipées et modèles bariatriques .Le Bénin peut récupérer encore la tva qui s élève à 30% du prix annoncé et peut négocier à la baisse parce que c’est un achat groupé ! Taper sur Google société Dauphin fabriquant de véhicules Ambulances et VSL (sanitaires) Ville de fabrique: Chelles 77500 France et avec exigence la marque Mercedes . Beaucoup moins chers si le véhicule etait de marsue renault ou Peugeot Ils se sont fait avoir ou ils sont complices de toutes les façons le peuple Beninois c est fait bien gruger. Affaire à suivre. Max Yedomon votre frère de L Exagone disponible. Affaire à suivre

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  3. cette somme représente le prix d’achat d’un bon scanner donc réfléchissez. même si c’est 5 cessez de nous insulté. vous pouvez faire vos dons oui mais pas besoin de donner des chiffres si c’est pour nous gifler avec il vaut mieux ne pas en parler

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  4. Franchement les beninois c’est décevant de voir combien de fois les gens ont polemiqué sur cette affaire. Vous pensez que les mini-bis sans siège que les pompiers utilisent sont vraiment des ambulances..? Le gouvernement achète de vrais instruments pour le bien des populations et ces propres populations se plaignent sois disant que c’est chère. C’est la ____ quoi. Mes frères beninois vraiment nous avons bcp les yeux fermés. C’est triste. Vous devez plutôt félicité et remercier le gouvernement de la rupture.

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    • @Alice,
      Il s’agit manifestement d’une surfacturation. C’est un délit et vous parlez de les féliciter!
      C’est cela qui est triste.
      Il faut les envoyer devant leur CRIET oui.

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  5. Je ne vois pas la polémique autour de cette affaire.
    Connaissez-vous le prix d’un véhicule médicalisé suréquipé en Europe ????
    Comme vous politisez tout dans ce pays ; occasion de vous dire que tout est transparent dans ce pays sous Talon.
    Ce n’est plus Yayi qui est au pouvoir.
    Il peut y avoir erreur de communication mais; il n’y a pas eu sur -facturation ou autres magouilles que nous connaissons du temps de Yayi.
    Encore que les véhicules sont disponibles.
    Au temps de Yayi c’était des milliards qui se volatilisent dans un début de commencement du projet.
    Alors ; laissez le gouvernement faire son travail.
    Je passais
    Le Plombier

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