Philippe Delpal n’est pas encore sorti de l’auberge. Emprisonné en Russie depuis le mois de février, ce banquier français devra encore rester en prison jusqu’en octobre. C’est ce qu’a décidé la justice Russe. Il est reproché au français, son hypothétique implication dans une affaire de fraude. Delpal avait été privé de sa liberté, tout comme Michael Calvey, le cofondateur du fond d’investissement pour lequel il travaillait. Ses parents dénoncent les conditions de détention provisoire de leur fils, qui n’a pas de correspondance libre, ni de droit de visite. « La lettre de fête des Mères est arrivée ce mois-ci » fait observer Monique et Guy Delpal. Ils pointent aussi d’un doigt accusateur la justice russe qui a maintenu le banquier en prison alors que l’américain Michael Calvey est en résidence surveillée. « Les droits de la défense ne sont pas assurés » relèvent par ailleurs les parents du français, persuadés que les audiences ne servent pas à grand-chose puisque les sentences sont déjà connues à l’avance. A cela s’ajoute aussi le problème d’interprète.
Macron et Philippe plaident sa cause
Concernant l’affaire qui coûte à leur fils cette détention provisoire, ils estiment que la justice pénale n’a pas compétence pour s’en saisir « puisque c’est un litige entre deux établissements financiers ». L’affaire « doit se traiter devant des instances d’arbitrage » juge le couple. Il faut dire que les autorités françaises ne banalisent pas la situation de ce père de famille. Sylvie Bermann, l’ambassadrice de France dans le pays a honoré de sa présence l’audience de son compatriote, la semaine écoulée. Monique et Guy Delpal, disent avoir également reçu des correspondances d’Edouard Philippe et d’Emmanuel Macron. Dans ces lettres, ces deux personnalités leur ont dit qu’ils plaidaient la cause de leur fils quand ils conversaient avec les autorités russes.
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