Sur fond des tensions exacerbées avec les USA, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, annonçait ce lundi que l’Iran avait dépassé la limite fixée pour ses réserves d’uranium enrichi. Un geste manifeste de défiance des accords de 2015 sur le nucléaire, que le président français Emmanuel Macron, condamnait énergiquement ce mardi.
Quand Macron remet les pendules à l’heure
Les États-Unis, l’an dernier se retirait de l’accord sur le nucléaire et réimposait des sanctions sévères contre l’Iran dans le cadre de sa campagne «pression maximale». En guise de représailles, Téhéran a annoncé le 8 mai qu’il ne respecterait plus la limite fixée pour ses stocks d’uranium enrichi et pourrait en sus se désengager des accords restants si les partenaires européens, la Grande-Bretagne, la Chine, la France, l’Allemagne et la Russie, ne lui permettaient pas de contourner les sanctions, en particulier de vendre son pétrole.
Cde vendredi, L’UE aurait déclaré après une réunion de crise visant à sauver l’accord, qu’un mécanisme de paiement spécial, l’INSTEX aurait été enfin mis en place pour aider l’Iran à contourner les sanctions, et que les premières transactions étaient en cours de traitement ; mais pour Zarif ; « les efforts des Européens n’ont pas été suffisants, donc l’Iran donnera suite aux mesures annoncées ».
Des propos inacceptables pour le président français. Dans un communiqué, le président Macron déclarait qu’il avoir « noté avec préoccupation » le dépassement par Téhéran de la limite fixée dans l’accord de 2015 enjoignait l’Iran à « annuler immédiatement ce dépassement et s’abstenir de toute autre mesure susceptible de saper ses obligations nucléaires ». Ajoutant que la France était disposée à continuer dans les prochains jours à œuvrer pour une résolution du conflit entre l’Iran et les Etats-Unis qui permettrait à Téhéran « de bénéficier des avantages économiques de l’accord de 2015 », mais pour ce faire la république islamique se devait de respecter pleinement ses obligations.
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