Le ton monte entre la Turquie et les forces libyennes du maréchal Haftar. En effet, ce dernier, visiblement énervé d’avoir échoué dans sa nouvelle offensive en vue de reprendre Tripoli, a décidé de s’en prendre à Ankara et plus particulièrement, au président Erdogan. En effet, celui-ci est directement accusé par Haftar, de soutenir les forces d’al-Sarraj.
Depuis plusieurs semaines, Haftar tente tout afin de reprendre Tripoli aux mains de son rival, al-Sarraj, et des forces du Gouvernement d’union nationale. Toutefois, sa dernière offensive a échoué et pire, les forces d’Haftar ont perdu Gharyan, ville stratégique, située à une petite centaine de kilomètres de la capitale Libyenne. Sa défaite, le maréchal l’explique par le soutien invétéré du président turc Erdogan à son ennemi.
Haftar, un message à Ankara
Lui-même soutenu par l’Arabie Saoudite, les émirats arabes unis et l’Égypte, ce dernier a ainsi décidé d’élargir son champ d’attaque et a invité ses troupes à prendre pour cible, les intérêts turcs situés dans la région. Aujourd’hui, des navires sont donc pris pour cible, alors que les vols en direction et provenant de la Turquie sont annulés. Enfin, les ressortissants turcs en Libye sont sur le point d’être tous arrêtés. Une information confirmée par Ahmad al-Mesmari, porte-parole du maréchal.
La Turquie hausse le ton
Une demande très vite mise en place puisque le 30 juin dernier, un premier drone turc a été totalement détruit par l’armée syrienne, aux abords de l’aéroport de Mitiga, seul aéroport fonctionnel de Tripoli. En outre, six ressortissants ont été arrêtés en marge de ces ordres donnés. Une situation inquiétante, qui a poussé Ankara a vivement réagi. Aujourd’hui, le ministère Turc des affaires étrangères a ainsi qualifié ces arrestations, de piraterie. « Nous nous attendons à ce que nos concitoyens soient libérés immédiatement » a-t-il continué, ajoutant que, dans le cas contraire, les forces d’Haftar deviendraient des cibles dites, légitimes. Un appel visiblement entendu, puisque les six prisonniers ont été libérés dès le lendemain.
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