Nigéria : un nouveau front s’ouvre pour les forces de l’ordre

Des membres de la communauté musulmane chiite se sont affrontés mardi avec la police autour du bâtiment de l’Assemblée nationale à Abuja, au Nigeria, alors qu’ils protestaient contre la détention de leur leader, Cheikh Ibrahim El-Zakzaky. Une rixe qui aurait fait deux morts parmi les policiers et vu plusieurs dizaines de manifestants arrêtés.

Trouble sécuritaires à Abuja

Les membres du Mouvement islamique du Nigéria (IMN), protestaient contre la détention de leur chef, Cheikh Ibrahim Zakzaky. Le leader chiite serait depuis des années en désaccord avec les autorités laïques du Nigeria en raison de son appel à une révolution islamique à la iranienne. Et en 2015, lors de manifestations de ses partisans à Zaria dans le nord du pays, Zakzaky, perdait trois de ses fils et des centaines de partisans ; il était arrêté cette même année pour trouble à l’ordre public, rassemblement illégal et homicide involontaire.

Publicité

Depuis, ses partisans manifesteraient régulièrement pour demander sa libération. Ce mardi, les échauffourées entre chiites et forces de l’ordre auraient occurré à Abuja alors que les manifestants auraient tenté de s’introduire de force à l’Assemblée nationale. La police s’interposant, des civils et des policiers auraient été blessés, avec selon un rapport de la police, deux policiers lynchés à coup de bâtons et de pierres.

Cependant, le procès du leader serait sans cesse reporté, d’abord ajournée pour le 22 janvier dernier, l’affaire aurait ensuite été reportée au 25 mars 2019 pour permettre à Zakzaky dont la santé se serait détériorée, de recevoir des soins médicaux appropriés. Avant d’être encore reportée et cette fois à une date ultérieure.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité