Dans l’euphorie de l’historique qualification des Ecureuils du Bénin pour les quarts de finale de la CAN Egypte 2019 vendredi dernier, les supporters restés au pays ont pris d’assaut les voies publiques occasionnant des accidents de circulation et des morts. Les célébrations de la qualification sont allées au-delà des points de retransmissions.
Au total, le Groupement national des sapeurs-pompiers (GNSP) a été sollicité pour 11 cas d’accident de la route. Et au cours de ces interventions, les secours ont évacué 13 victimes avec un cas de décès à Abomey-Calavi. Ces cas d’accidents ont été enregistrés pour la plus part dans les grandes villes que sont Cotonou, Porto-Novo, Abomey–Calavi et Parakou.
A ce bilan, s’ajoute les victimes recensées par Frisson radio sur la base de sources familiales et de témoignages. Un supporter s’est tué au volant de sa voiture à Akpakpa. Son véhicule s’est encastré dans un mur le samedi dernier à trois heures de matin. Hier dimanche, la famille Dossou a fait le témoignage du drame qui a emporté dame Christelle Dossou. D’après Paul Dossou, frère de la victime raconte que sa sœur vend à Togoudo (un quartier d’Abomey-Calavi) au bord de la rue. Souvent quand elle finit de vendre, elle rentre à la maison pour se coucher. «Vendredi soir, il sonnait 20 heures quand elle a décidé de rentrer», informe Paul Dossou. Elle a voulu traversé la rue quand elle a été renversée par un motocycliste qui scandait «Allez les Ecureuils». Il roulait à vive allure. La victime s’est trouvé le guidon dans les seins après l’accident avec une fracture au pied. L’enfant qu’elle avait au dos était au sol. La victime saignait tellement et est conduite à l’hôpital de zone de Mènontin à l’aide d’une moto. Elle va rendre l’âme au tour de 20 h 30. Le motocycliste a pris la clé des champs en laissant sa moto qui a été remise à la police.
Des mesures prises
Contacté par Frisson radio, le porte-parole de la police Républicaine, le contrôleur général de police Pascal Odé Louis condamne la manière dont cette qualification a été célébrée. Pour lui, une victoire, c’est bien. Mais «que cela ne nous amène pas à avoir des comportements pour mettre en danger la sécurité d’autrui. On peut manifester sa joie sans aller aux extrêmes». Il pense qu’à l’avenir, «il faut que les gens prennent en compte la sécurité d’eux-mêmes et des autres pour que dans leur euphorie, ils aient une manifestation mesurée».
Il relève qu’il s’attendait à ce que les gens manifestent leur joie dans les buvettes. Mais, c’est plutôt la voie publique que les gens ont occupé. Le porte-parole rassure que la police a déjà pris les dispositions pour que ces comportements ne se répètent plus. Des mesures de sécurité seront prises, mercredi prochain, pour ne pas revivre ces scènes après le match du Bénin contre le Sénégal comptant pour les quarts de finale.
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