Arrestation sans raison de touristes à Roissy : la police française pointée du doigt

Ces trois sud-américaines se souviendront longtemps de leur randonnée européenne. Wilma, Lilianna et Jennifer ne se connaissaient pas avant de subir un même sort dégradant en France de la part des services de sécurité. Alors qu’elles étaient en transit à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, elles ont été arrêtées et placées en garde à vue, puis mises en rétention par la police aux frontières sans raison valable.

Des motifs d’arrestation peu valables

Les raisons évoquées pour leur rétention fin juillet varient d’une personne à l’autre. Pour Wilma la vénézuélienne en route pour Genève, les agents de la police aux frontières trouvent qu’elle ne détient pas une attestation d’hébergement en Suisse, document indispensable pour avoir accès à l’espace Shengen. Concernant les deux colombiennes Lilianna et Jennifer, il leur est reproché de ne pas avoir de réservations d’hôtel valables ou de ne pas avoir sur elles assez d’argent pour entrer dans l’espace Shengen.

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Arrestation irrégulière selon le juge

Mais le juge des détentions et des libertés ne sera pas du même avis que la police. A l’audience ce 11 août et en présence du juge, les trois femmes accusent la police des frontières de les avoir traitées comme de vulgaires criminelles. Le juge sera de leur avis et estimera que leur rétention est irrégulière. Les trois femmes seront donc libérées après toutes ces complications inutiles. Elles sont hébergées pour l’instant par une association à Rouen et devront faire l’objet d’une procédure d’éloignement du territoire français. Alors qu’elles se rendaient à Genève ou à Madrid, elles ont passé près de trois semaines en France pour des raisons aussi futiles que confuses.  

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