En septembre 2018, la région d’Idleb en Syrie devait en théorie être protégée par un accord sur une zone neutre, conclu par la Turquie qui soutient les forces hostiles à Bachar El Assad et la Russie qui demeure un fidèle allié de Damas. L’accord a plusieurs fois été bafoué et la zone d’Idleb est en proie à de violents combats. C’est à Idleb que sont retranchés les derniers groupuscules djihadistes.
Voilà un peu plus de 8 ans que dure la guerre en Syrie, le conflit s’est enlisé au fil du temps faisant intervenir de nombreux acteurs. Dès le début, la Russie a pris position en faveur du régime de Bachar El Assad et des nations telles que la Turquie ont affiché leur soutien aux troupes rebelles. D’ailleurs, la tension est monté d’un cran entre le Kremlin et Ankara lorsque les autorités turcs ont décidé d’envoyer un convoi militaire dans la province d’Idleb.
Ankara fulmine et peine à comprendre l’attitude de Moscou
Ce Lundi 19 Août, ledit convoi militaire a fait l’objet de raids aériens attribués aux forces russes et syriennes. La réaction de la Turquie ne s’est pas fait attendre, dans un communiqué, le ministère turc de la Défense a vivement condamné l’attaque du convoi militaire. « Nous condamnons fermement cette attaque qui est en contradiction avec les accords existants, la coopération et le dialogue avec la Russie ». Les autorités turques ont du mal à digérer l’attaque du convoi militaire car elles estiment avoir prévenu Moscou de l’envoi du convoi à Idleb pour ravitailler des points stratégiques établis par Ankara à Idleb en vertu des accords signés avec Moscou. « En dépit d’avertissements répétés que nous avons adressés à la Russie, les opérations militaires menées par les forces du régime continuent à Idleb, en violation des mémorandums existants et des accords passés avec la Russie » indique les autorités turques qui ont notifié que 3 civils ont perdu la vie lors de l’attaque du convoi.
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