Une nouvelle enquête de l’ONG anti-corruption Global Witness aurait révélé un possible détournement de plus de 50 millions de dollars de fonds publics en République du Congo. Selon le rapport publié ce mardi 06 aout, ce serait Denis Christel «Kiki» Sassou-Nguesso, le fils du président du pays, Denis Sassou-Nguesso, 44 ans, qui ; par le truchement de manœuvres; serait l’auteur de cette malversation.
Une « structure d’entreprise complexe et opaque » couvrant L’Europe, La Grande-Bretagne et les USA
Le Congo récemment reconnu troisième producteur de pétrole d’Afrique subsaharienne, tirerait d’énormes revenus du secteur pétrolier. Cependant, en raison de la corruption et de la mauvaise gestion, le pays afficherait régulièrement des résultats médiocres quant aux indices de développement tels que l’indice de développement humain et l’indice de perception de la corruption.
Selon Mariana Abreu, l’enquêteur en chef de l’ONG, L’enquête sur ‘’kiki’’ Sassou-Nguesso a duré plus d’un an avec des recherches et une mise en corrélation de multiples sources dont, des états financiers, des documents d’entreprise et des «contrats secrets» provenant de sources situées dans de nombreux pays ; six pays européens, les îles Vierges britanniques et l’État américain du Delaware, tous largement considérés comme des juridictions fiables étant comptées parmi les plus strictes au monde.
Un détournement élaboré
Cette enquête avait pu mettre à jour l’octroi d’un faux contrat de 200 millions de USD apparent de travaux publics avec Asperbras, une entreprise brésilienne d’infrastructure qui elle-même aurait sous-traité pour 50 millions, une compagnie basée à Chypre, la Gabox. Pour dissimuler l’origine des fonds, ceux-ci auraient transité par de multiples juridictions, telles que l’État américain du Delaware et les îles Vierges britanniques, avant d’atteindre les sociétés écran de Denis Christel Sassou-Nguesso en Europe.
Denis Christel Sassou-Nguesso, en plus d’être le fils du personnage le plus puissant d’un pays d’Afrique centrale riche en pétrole, avait été député à l’Assemblée Nationale de son pays, directeur adjoint de la compagnie pétrolière nationale, la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC) mais aussi et surtout et c’est cela que le rapport révélait ; le propriétaire secret d’au moins cinq sociétés écran européennes situées en Estonie, en Espagne et en Chypre dont la Gabox. Ces sociétés quoique dirigées par un homme d’affaire portugais, José Veiga auraient eu leurs propriétés transférées à ‘’Kiki’’ dans le cadre d’une transaction secrète exécutée par un notaire à Brazzaville.
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