Hijab en Iran : des femmes défient les autorités malgré les risques encourus

En Iran, certaines femmes continuent de défier les lois du régime, en s’affichant sans leur hijab. Une manière pour elles de monter au front et de faire part de leur mécontentement concernant la situation sociale qu’est la leur. Problème, celles-ci risquent très gros à agir de la sorte, le gouvernement menaçant celles qui oseraient le défier, de prison.

Activiste exilée, Masih Alinejad est récemment montée au créneau afin de tacler le régime iranien pour menacer d’envoyer les femmes en prison si jamais ces dernières osaient se montrer sur les réseaux sociaux, sans le voile censé leur cacher les cheveux. En effet, depuis plusieurs mois, ces dernières enchaînent les vidéos et autres images les montrant en train de retirer leur voile, défiant de fait le régime et les autorités qui menacent toutefois ces manifestantes de dix années de prison.

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Des opposantes plus que déterminées

Face à la pression du régime, Masih Alinejad, a ainsi décidé de lancer une campagne sociale en 2014. Iranienne exilée aux États-Unis, travaillant en tant que journaliste, cette dernière invite les femmes de son pays à partager sur les réseaux sociaux, des photos d’elles, sans le voile, avant de les partager sur le net. Une pratique qui pourrait coûter cher, mais qui attire de plus en plus. Récemment, une loi adoptée a ainsi rendu passible de 10 ans de prison toutes les personnes prenant une des photos sans voile.

Pas de quoi alarmer Alinejad et ses compères puisque l’activiste a partagé une vidéo d’elle et de plusieurs femmes, ôtant leur hijab. Une manière pour ces dames de continuer à revendiquer leurs droits et leur liberté en défiant plus que jamais un gouvernement qui semble avoir peur et ne sait pas réellement quelle stratégie adopter face à toutes ces femmes qui osent. Pour rappel, la Révolution islamique de 1979 a chamboulé tous les codes en vigueur et force depuis, les femmes à porter ce signe religieux.

Le régime souhaite reprendre la main

L’an dernier, au moins 39 femmes ont ainsi été arrêtées par les forces de l’ordre dans le cadre de protestations anti-hijab. Preuve que les femmes sont très souvent visées, d’autant que la loi iranienne est sujette à interprétation et les juges n’hésitent souvent pas à utiliser ces largesses apparentes afin d’accroître les sanctions contre les militantes des droits des femmes. Selon Raha Bahreini, chercheuse iranienne pour Amnesty International, cela tend également à prouver que le régime tente d’avoir la main sur ce mouvement pacifiste afin de punir celles qui souhaitent défier les lois.

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