Idleb : dernière épine dans le pied de Bachar al-Assad ?

La Syrie a donné son accord à un cessez-le-feu dans la région d’Idleb. Une décision saluée par la Russie. En effet, depuis plusieurs mois, cette région du nord-ouest syrien s’apparente à une véritable épine dans le pied de la coalition, qui n’a jamais réussi à la reprendre aux mains des rebelles. De quoi redonner le sourire ?

En effet, depuis le mois d’avril dernier, la région est bombardée sans relâche par la Syrie et la Russie, sans que cela ne change quoique ce soit à l’issue des combats. Résultat, pour beaucoup, un véritable désastre humain a été évité de par ce cessez-le-feu, annoncé le 1er août dernier. « Bien sûr, nous saluons la décision du gouvernement syrien d’établir un cessez-le-feu », d’ailleurs confirmé Alexandre Lavrentiev, envoyé spécial par la Russie pour la Syrie.

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Un compromis pour Idleb ?

Cet accord est toutefois soumis à certaines conditions. En effet, le régime de Bachar al-Assad a estimé qu’il était temps que l’accord de désescalade conclu au mois de septembre 2018, entre la Russie et la Turquie, se doit d’être appliqué. Si cette condition devrait être respectée, la Russie elle, estime que les djihadistes du camp adverse, risquent de faire des siennes afin de rendre cet accord de cessez-le-feu, caduc.

« Et il est peu probable qu’ils arrêtent les provocations contre les forces gouvernementales. Mais si cela arrive, nous regarderons quelle sera l’évolution de la situation« , a notamment affirmé Alexandre Lavrentiev. Visiblement, ce dernier doute de la possibilité de voir le camp adverse respecter les règles en vigueur afin qu’une trêve soit effectivement respectée entre tous les acteurs engagés dans ce dossier particulièrement complexe.

L’accord tiendra-t-il ?

Bombardée depuis près de trois mois par les forces d’al-Assad, la province d’Idleb est sous le joug des djihadistes de Hayat Tahrir al-Cham (HTS, l’ex-branche syrienne d’Al-Qaïda). En outre, une zone censée être démilitarisée a été créée en septembre 2018, sur place, mais cette dernière n’a pas été franchement respectée par les djihadistes, qui refusent de se retirer de cette même zone. En tout et pour tout, 400.000 personnes ont été déplacées d’Idleb, en 3 mois seulement.

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