En Afrique, Ebola continue de faire des ravages. En effet, depuis que le virus ait été officiellement découvert, des milliers de personnes ont trouvé la mort. Aujourd’hui, à la moindre reprise de l’épidémie, toutes les autorités sanitaires sont sur le pont, en état d’alerte maximale. L’idée étant d’empêcher que l’épidémie ne se répande trop vite et ne devienne incontrôlable.
D’ailleurs, le Rwanda a décidé de fermer ses frontières, jeudi dernier, avec la RDC. En effet, un décès ainsi que deux cas de contamination ont été détectés en moins de 24 heures, du côté de Goma, cette ville qui sert d’immense carrefour commercial, située non loin du Rwanda. Face à la crainte de voir l’épidémie se rapprocher et entrer en son sol, Kigali a donc préféré jouer la sécurité. « Ce nouveau cas est la femme de l’homme qui est décédé hier matin. Nous sommes en train d’effectuer les investigations autour de ce cas », a notamment affirmé le Dr Boubacar Diallo, coordonnateur responsable de la surveillance de cette épidémie pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS), rappelant que l’autre personne contaminée n’était autre que la fille du couple.
Le Rwanda s’alarme de la prolifération d’Ebola
La ville de Goma elle, est donc placée sous étroite surveillance. Il faut dire que sa situation particulière lui confère le mauvais rôle. Pouvant relier Kinshasa, la capitale de la RDC, Addis-Abeba en Ethiopie ou encore Entebbe-Kampala, en Ouganda grâce à son aéroport, la ville dispose également d’un port via lequel des navires peuvent rejoindre le Sud-Kivu. Aujourd’hui, les risques de prolifération sont donc réels et inquiètent les autorités qui, face à la psychose ambiante, se posent de nombreuses questions. C’est d’ailleurs à ce titre que le Rwanda a décidé de fermer ses frontières, le temps de quelques heures jeudi dernier, avant de finalement les rouvrir. La situation s’est finalement détendue après que les autorités congolaises aient confirmé que les mesures sanitaires seraient renforcées à la frontière.
L’Europe, face à une bactérie ultrarésistante
Dans le même temps, l’Union européenne fait également face à une nouvelle bactérie ultra-résistante. Baptisée la Klebsiella pneumoniae, cette dernière s’est répandue dans de très nombreux hôpitaux et continue de se développer. Problème, même les antibiotiques les plus puissants ne sont pas capables de la contrer. En 2015, plus de 2.000 patients en sont ainsi décédés. Un chiffre assez haut qui interpelle et qui pousse les spécialistes à appeler à des actions concrètes de la part des autorités sanitaires. Naturellement présente dans nos intestins, cette bactérie ne présente de base, aucun danger, toutefois, si cette dernière venait à toucher notre système respiratoire, alors la situation change du tout au tout.
« Nous craignons que le problème prenne de plus en plus d’ampleur si aucune mesure n’est mise en place pour limiter le développement des souches résistantes de la K. pneumoniae », a ainsi affirmé Sophia David, qui ajoute que cette bactérie prolifère le plus facilement, entre les patients soignés au même endroit. La Commission européenne a d’ailleurs prévu de 392.000 personnes pourraient en décéder d’ici à 2050 en Europe. Au niveau mondial, la situation elle, pourrait être encore plus grave, puisque ce sont 10 millions de personnes qui, potentiellement, pourraient en pâtir.
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