Le 14 août 2019, l’Assemblée nationale a désigné ses neuf représentants au sein du Conseil d’Orientation et de supervision de la liste électorale permanente informatisée (Cos-Lépi), en vue des élections communales de 2020. L’opposition qui n’est pas représentée au parlement a rapidement réagi, relevant le caractère monocolore de l’actuel Assemblée nationale.
« Le fichier électoral va se retrouver dans l’escarcelle du pouvoir »
Selon l’ancien député Guy Mitokpè, le « fichier électoral va se retrouver dans l’escarcelle du pouvoir. L’opposition n’aura aucun droit de regard sur ce qui se fait dans cette instance. Pour les élections à venir, il n’y a plus de gage de sécurité, plus aucun élément qui pourrait nous amener à dire que les élections seront transparentes » estime le Secrétaire général du parti Restaurer l’Espoir . Ce discours de l’opposant s’apprécie mieux à la lumière de l’article 137 du code électoral qui stipule que le COS-Lépi est composé de onze membres dont cinq députés de la majorité parlementaire et quatre de la minorité parlementaire.
« Il n’y a pas de raison de s’inquiéter »
Selon le député Orden Alladatin, il faut toutefois saisir la nuance parce que minorité parlementaire ne veut pas forcément dire opposition. Il s’étonne même de voir ses amis d’en face s’inquiéter. Pour lui, « le fichier (électoral) reste intact dans sa globalité ». « C’est le fichier qui a servi aux élections de 2011 et 2016. La révision est juste une opération légère. Il n’y a vraiment pas d’enjeu. Il n’y a pas de raison de s’inquiéter » a-t-il déclaré au micro de la radio allemande Deutsche Welle.
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