Afrique du Sud – Rwanda : des risques de tension entre les deux pays

Les relations entre l’Afrique du Sud et le Rwanda sont-elles en proie à des tensions ? C’est ce qu’on pourrait croire après les deux mandats d’arrêt lancés au cours de ce mois par l’Etat sud-africain contre deux rwandais soupçonnés d’être impliqués dans l’assassinat de l’opposant Patrick Karegeya. Ils ciblent Ismael Gafaranga, un homme d’affaires et Alex Sugira. La victime avait perdu la vie le 1er janvier 2014 à Johannesburg dans une suite de l’hôtel Michelangelo.

L’Afrique du Sud un abri pour les opposants rwandais

Le bureau du procureur avait refusé de relancer les charges de cette affaire par crainte de nuire aux relations diplomatiques entre Pretoria et Kigali. Mais avec l’intervention de l’organisation afrikaner, le dossier a été ouvert ce qui entraîné les deux mandats d’arrêt. Notons que, l’Afrique du Sud est un pays qui abrite plusieurs opposants au gouvernement de Paul Kagamé. Beaucoup viennent du parti au pouvoir (FPR) et sont considérés comme une grande menace pour Kigali.

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« prostituée de Nyamwasa »

Les relations entre le Rwanda et l’Afrique du Sud ont pris un coup depuis novembre dernier, quand la ministre des Affaires étrangères sud-africaine Lindiwe Sisulu a tenté d’ouvrir les dialogues entre le gouvernement rwandais et l’opposant le général Faustin Kayumba Nyamwasa. La chose n’avait pas du tout été appréciée par le chef de la diplomatie rwandaise qui avait refusé d’entamer la discussion.

La plateforme Rushyashya avait également traité la ministre sud-africaine de « prostituée de Nyamwasa ». Elle a été rappelée plus tard par le gouvernement de Pretoria. Pour rappel, l’ex garde-du-corps du président rwandais Paul Kagamé, Camir Nkurunziza avait perdu la vie au Cap, le 1er Août dernier dans des conditions qui suscitent des interrogations.

Une réponse

  1. Avatar de CASAR
    CASAR

    La RSA est un Etat de droit. Il s’ensuit que la justice est indépendante. Dans un Etat de droit, les juges sont au service de la Justice pour tous ceux qui résident sur le territoire, en l’espèce en RSA. Ils ne sont pas les obligés du Président. Les criminels répondent de leurs actes devant les tribunaux. C’est le bien fait et le propre d’un Etat de droit. Kagame semble manifestement ignorer tous ces éléments. Dans son pays, le Rwanda, il est à la fois loi et justice. Les Rwandais sont ses sujets et les juges ses obligés.
    Kagame a envoyé en Afrique dont la RSA et ailleurs des escadrons de la mort dont la mission est de liquider les exilés rwandais listés. Un fonds de plusieurs millions de dollars US dédié aux opérations extérieures de ses escadrons de la mort est géré par le ministre des affaires étrangères. Les éléments de ces escadrons de la mort envoyés dans le pays où se trouve la cible sont pris en charge par l’ambassadeur en l’espèce l’ambassadeur du Rwanda en RSA ou un agent de l’ambassade du Service National de la Sécurité et du Renseignement du Rwanda (NISS) de la même ambassade. Il convient de préciser que le ministère rwandais des affaires étrangères est infecté les agents de NISS.Il constitue un ministère dans un ministère. Le ministre des affaires étrangères ne l’est qu’en droit. En fait c’est Kagame, patron suprême de NISS qui est ministre des affaires étrangères. D’où Mushikiwabo n’était que le perroquet de Kagame. Il en est de Richard Sezibera.
    Les éléments des escadrons de la mort du régime Kagame, sur ordre de celui-ci ont liquidé certains opposants politiques dont Karegeya, ex-directeur du service de renseignements extérieurs du Rwanda de Kagame. Ces mêmes criminels ont tenté d’assassiner Nyamwasa, ex-officier supérieur de l’armée de Kagame et officier de renseignement à Kigali en 1994. Les assassins de Karegeaya alors qu’ils étaient notoirement connus, ils n’ont été inquiétés outre mesure sous le gouvernement de Zouma Jacob. Si la RSA est un Etat de droit, il faut alors se poser raisonnablement la question suivante. Pourquoi ils n’ont pas alors été arrêtés et déférés devant la justice ou judiciairement poursuivis par le jeu des mandats d’arrêt internationaux ? La réponse est la suivante. Une famille indienne dite familles Gupta est à la tête d’un puissant empire industriel et médiatique en Afrique de l’Est, en l’occurrence au Kenya et au Rwanda d’une part et en RSA d’autre part. Au Rwanda, les Gupta sont associés de Kagame dans plusieurs secteurs de l’économie rwandaise dont le secteur financier et bancaire. En RSA, les Gupta sont des amis en Affaires avec Zuma, alors président de la RSA. Alors que les assassins de Karegeya et les auteurs de la tentative d’assassinat de Nyamwasa avaient été identifiées, Kagame a demandé à ses amis Gupta d’intercéder auprès de Zuma pour mettre enterrer les Affaires Karegeya et Nyamwasa. Ce qui a été fait. Sur ordre de Zuma, la police sud-africaine les a mises en veilleuse. C’est pourquoi, les éléments des escadrons de la mort ont continuer leur sale besogne contre les Rwandais listés en Afrique Australe.
    Avec l’arrivée du nouveau Président et l’opiniâtreté des avocats de la défense, sur la base des éléments recueillis par la police sud-africaine, la justice de la RSA a fait son travail. Il s’avère que l’action de la justice sud-africaine inquiété Kagame car les éléments de ses escadrons de la mort ont agi en exécution de son ordre. Il s’ensuit que les mandats d’arrêt qui ont émis par la justice de la RSA inquiètent plus Kagame que les exécutants. D’où sa dense désordonnée dans tous les sens d’une part et des divagations proférées par lui contre les autorités de la RSA. Selon lui, il a droit de tuer les Rwandais quand et où il veut. Les juges de la RSA viennent de lui signifier qu’ils sont indépendants et que si procureur qui un fonctionnaire du ministère de la justice et donc un subordonné du ministre de la justice avait refusé d’actionner les assassins de Karegeya et de la tentative d’assassinat de Nyamwasa, le propre d’un Etat démocratique est le changement de dirigeants. Le Président actuel sud-africain n’est pas un obligé des Gupta. L’intervention de ceux-ci sur demande de Kagame auprès du nouveau Président sud-africain Cyril Ramaphosa sur demande de Kagame a été échoué. Celui-ci a opposé une fin de non-recevoir à la demande du président rwandais.
    D’où Kagame profère des déclarations incohérentes et contradictoires pour prétendre jouer psychologiquement sur les autorités sud-africaines actuelles. Il semble que les chantages et insultes à l’endroit des dirigeants de la RSA sont inopérants et la preuve de sa responsabilité directe dans les crimes qui ont été commis contre son ancien compagnon d’arme et ami d’enfance.
    Suite aux agissements de Sud-Africains contre les immigrés étrangers africains, Kagame s’est empressé de vilipender les autorités sud-africaines à savoir au premier chef le président actuel Cyril Ramaphosa d’une part et se livrer aux divagations contre celles-ci. Pour les ignorants, Kagame a un sens de compassion aigu à l’endroit des africains.
    Or, le constat état et macabre est qu’il y a des millions de cadavres de Rwandais et Congolais à l’actif de Kagame et que subséquemment le nombre de victimes immigrés en RSA est sans comparaison avec le bilan macabre de Kagame. Des milliers de Rwandais ont fui ou fuient la paupérisation qui frappe durement des millions de Rwandais, plus de 600000 réfugiés politiques et immigrés en Ouganda, rdc et Tanzanie, des milliers d’immigrés économiques et réfugiés politiques rwandais vivent en RSA.
    Si Kagame avait le sens de dignité le plus élémentaires et était conséquent avec lui-même, il aurait dû avoir l’outrecuidance de se taire. Pour lui, le ridicule est un mot dépourvu de sens.
    Ce n’est pas parce que Kagame a le sens de compassion aigu à l’endroit des immigrés africains que Kagame a vilipendé la RSA, car s’il en avait, il l’aurait exprimée et prouvée d’abord à l’endroit des Rwandais. En réalité, c’est en raison de la fin de non-recevoir que le président sud-africain a opposée à sa demande relativement aux actions judiciaires contre les éléments de ses escadrons de la mort qui sévissent en Afrique Australe.

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