Bénin: la Centrale syndicale des travailleurs debout (Cstd) créée

Une nouvelle organisation syndicale est portée sur les fonts baptismaux ce vendredi 4 octobre 2019 au Bénin. Elle est baptisée Centrale syndicale des travailleurs debout (Cstd) et placée sous l’égide d’un Bureau exécutif national avec à sa tête un premier secrétaire général en la personne de Kuassi Cakpo Besse.

Les travaux du congrès constitutif de la Centrale syndicale des travailleurs debout (Cstd) au Bénin, démarrés le 2 octobre 2019, se sont achevés cet après-midi à l’Infosec de Cotonou. Cela « marque une nouvelle ère dans le paysage syndical national », annonce Kuassi Cakpo Besse, 1er secrétaire général de ladite centrale. Il défend que « la Cstd n’est pas une centrale de plus » mais « la mieux à même de défendre les intérêts particuliers des travailleurs ».

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Pourquoi la Cstd ?

A en croire le Sg, la Cstd est l’initiative d’hommes et de femmes déterminés à mettre fin à une passivité syndicale qu’ils déplorent face à la détérioration des conditions de vie et de travail des travailleurs sous le régime de la rupture, et de sauver ce qu’ils ont de plus cher, leur liberté. « Nous sommes spectateurs de la dynamique de détérioration et de violation des droits des travailleurs obtenus au prix de hautes luttes », déplore le syndicaliste.

Selon ses dires, les premières tentatives qui devraient permettre depuis 2016 de sauver les travailleurs « devenus la cible à abattre à travers les réformes du régime de la rupture » s’étaient heurtées aux intérêts particuliers des uns et des autres. Il est question pour la Cstd de briser enfin ce silence suicidaire.

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Le régime de la rupture vu par la Cstd

Dans son premier discours prononcé ce vendredi 4 octobre 2019 en sa qualité de 1er secrétaire général de la Cstb, Kuassi Cakpo Besse expose les trois ans et demi du président Talon comme un parcours « plein de d’épines et de pièges ». C’est plus que les 14 stations du chemin de croix de Jésus-Christ, estime-t-il. « Ce régime à travers ses réformes impacte négativement notre quotidien ; les réformes de la rupture affament la masse ouvrière et l’ensemble du peuple béninois» affirme le Sg. « Nous avons été méprisés, brimés et provoqués à mainte reprises », ajoute-t-il.

C’est pour lutter contre cela que la Cstd est née, d’après son 1er secrétaire général. D’autres structures invitées au congrès l’encouragent sur cette ligne. Mais pour y arriver, il faut aux militants, une foi authentique en ce qu’ils ont décidé de faire, sans laquelle leur centrale sera une de plus, selon le représentant du Conseil national du patronat, Bernard Hounnouvi. Outre cette vertu, il leur conseille également la communion fraternelle et la bonne gouvernance.

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