Nouvelles provocations de la part de la Corée du Nord qui, ce jeudi, a procédé à deux tirs de projectiles, non identifiés. Une manière pour Pyongyang de rappeler que son dossier est toujours en cours, à une heure où les négociations entre le régime communiste et Washington semblent être au point mort.
Selon les forces armées sud-coréennes, les tirs observés auraient eu lieu depuis la province de Pyongan du Sud et auraient été effectués en direction de la mer. L’état-major sud-coréen lui, dans un court communiqué de presse, a simplement confirmé que ses équipes se tenaient prêtes au cas ou de nouveaux tirs venaient à être enregistrés. Il s’agit ici de la première fois depuis le 2 octobre que la Corée du Nord procède à des tirs de missiles.
Deux tirs enregistrés
À l’époque, le régime avait annoncé avoir réussi à tirer un missile depuis l’un de ses sous-marins. Cependant, cette explication a été jugée bancale par les forces américaines, pour qui les tirs observés auraient plutôt été réalisés depuis une simple plate-forme marine. Des accusations que n’a jamais accepté Pyongyang qui, en guise de réponse, a décidé de quitter la table ronde organisée en Suède avec les États-Unis, afin de renouer le dialogue.
Pyongyang accentue la pression
Sous le coup de nombreuses sanctions internationales pour ses multiples tirs de missiles, Pyongyang justifie les actions entreprises par la volonté américaine de mettre fin à son régime. De fait, la Corée du Nord réclame l’arrêt total des sanctions à son encontre et espère faire entendre sa voix en accentuant la pression. Aujourd’hui toutefois, le dialogue est au point mort. « Le lancement est un avertissement à Séoul et Washington de la Corée du Nord qui montre qu’elle poursuivra ses activités militaires à moins que les États-Unis n’adoptent “une nouvelle méthode” » semble d’ailleurs penser Lim Eul-chul, professeur d’études nord-coréennes à l’Université Kyungnam, récemment interrogé à ce sujet.
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