L’exil forcé commence à peser sur le président Laurent Gbagbo. Ce dernier est en liberté conditionnelle depuis son acquittement le 15 janvier dernier et assigné à Bruxelles avec interdiction de se rendre dans son pays, la Côte d’Ivoire. Une interdiction que l’ex président digère de moins en moins et qu’il prend pour une décision visant à l’empêcher de participer à la vie politique de son pays. Aussi décide-t-il de passer à l’offensive.
Les avocats de Laurent Gbagbo ont adressé à la Cour pénale internationale une requête de 22 pages pour demander la révision des conditions de libération de l’ancien président. Etant acquitté depuis le 15 janvier et libéré le 1er février, aucun texte de la Cour ne justifie la situation actuelle que vit le leader du FPI. Le bureau du procureur estime que ces conditions garantissent que l’ancien président ne prenne la fuite avant le verdict de l’appel sur son acquittement.
Une manœuvre visant à empêcher sa candidature
L’avocat de Laurent Gbagbo, Maître Emmanuel Altit, balaie du revers de la main cette allégation et demande la levée pure et simple de ces conditions. Selon l’avocat, cet exil forcé imposé à l’ancien président est une manœuvre sciemment orchestrée pour l’empêcher de prendre une part active « à la vie publique de son pays », notamment les élections présidentielles de 2020 pour lesquelles il pourrait candidater. Toutefois, le gouvernement ivoirien aura son mot à dire avant que l’ancien président ne soit autorisé à retourner dans son pays.
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