Donald Trump, commence-t-il à ressentir la pression ? En effet, le président américain a envoyé un message ce matin, via son compte Twitter, se posant en victime. Estimant être victime d’un lynchage, ce dernier semble craindre l’audition d’un témoin clé dans le cadre de l’affaire ukrainienne, celle qui pourrait lui coûter sa présidence.
Évoquant dans un premier temps une « chasse aux sorcières » puis un « harcèlement », ce dernier est allé encore plus loin dans ses propos, utilisant un terme qui renvoie directement à l’histoire sombre des États-Unis, entre esclavagisme et ségrégation raciale. « Tous les républicains doivent se souvenir de ce à quoi ils assistent ici : un lynchage » a-t-il ainsi écrit, affirmant ensuite qu’il était désormais du ressort de ses élus d’agir de la même façon que les démocrates aujourd’hui, le jour ou le poste de président est occupé par une personnalité de l’opposition.
Trump « moque un véritable lynchage
Interrogé à ce sujet, l’élu démocrate James Clyburn a estimé que celui-ci était beaucoup trop fort et que jamais aucun président ne devrait oser utiliser ce terme. « Je viens du Sud. Je connais l’histoire de ce mot. C’est un mot qu’il faut utiliser avec beaucoup, beaucoup de prudence », a-t-il continué lors d’un entretien accordé à CNN. Ce dernier mettra ensuite en avant les anciens présidents qui, comme Trump, ont dû faire face à une procédure de destitution. De mémoire collective, jamais Andrew Johnson, Richard Nixon ou encore Bill Clinton n’ont osé parler de lynchage.
Une audition cruciale
Concernant l’affaire en elle-même, Bill Taylor, chargé d’affaires américain en Ukraine, était attendu au Congrès ce mardi, pour un témoignage qui se réalisera à huis clos. Ce dernier, au centre de l’affaire, pourrait apporter un éclairage nouveau et offrir au Congrès une vision un peu plus précise des relations entre Trump et l’Ukraine. Le président a-t-il fait pression pour que Volodymyr Zelenski annonce l’ouverture d’une enquête sur Hunter Biden afin d’affaiblir le candidat Joe Biden ? A-t-il fait du chantage économique ? Autant de questions dont les réponses sont attendues dans les prochaines semaines.
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