La séparation de l’Église et de l’État, serait un fait politique avéré et consommée depuis 1905. Au nom donc de cette laïcité de la République, plusieurs personnes estiment que les signes apparents de religion ne devraient pas être affichés. Sur la question pour des mères musulmanes de porter le voile lorsqu’elles accompagnent des enfants à l’école, la réponse d’Emmanuel Macron, a suscité au sein de la classe politique française, bien des remous.
Une question sensible…
Ce jeudi 24 Octobre le président sur la question, déclarait ; « Le port du voile dans l’espace public n’est pas mon affaire. Le port du voile dans les services publics, à l’école, quand on éduque nos enfants, c’est mon affaire ». Une assertion que le président de la République française, expliquait par le fait qu’il se sentirait plus préoccupé sur les aspects pragmatiques de la question, par exemple la « neutralité, (…) dans les service publics », que par les aspects plus démagogiques que la question pouvait soulever. « Après, ce qui se passe dans l’espace public, c’est pas l’affaire de l’Etat ou du président de la République » avait-il affirmé.
L’opposition traite Macron de démissionnaire…
Des déclarations qui avaient tôt fait de susciter moult réactions au sein de la classe politique française. Pour le RN, un peu à l’origine de la polémique, et surtout pour sa présidente Marine Le Pen, ce discours du Chef de l’Etat serait semblable à celui de Ponce Pilate, pendant la crise sociopolitique soulevée par l’affaire de ‘’Jésus-Christ’’. Macron, « c’est Ponce Pilate, il répond : “Je m’en lave les mains” », lance-t-elle.
Et la présidente du RN de rappeler au Chef de l’état qu’il « n’est pas chef des services publics, il est président de la République (…) garant de la préservation de la laïcité » et que sa réponse du Jeudi avait tout l’air d’une fuite en avant, voire une démission du débat sur les valeurs républicaines qu’induisait le port du voile.
Faux semblait rétorquer, le Parti Socialiste, parti de gauche, pour qui selon le député Boris Vallaud, la déclaration du président Macron venait de « fermer le ban » et de mettre fin aux supputations politiciennes. Une position, évidemment partagée par le groupe présidentiel, la LREM, qui avec Gilles Le Gendre, avait révélé réfléchir à « organiser une démarche coordonnée pour clarifier » la position du Chef de l’Etat.
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