La Chine aurait-elle infiltré la Bretagne française ? Selon Antoine Izambard, auteur du livre France-Chine, Les liaisons dangereuses, paru début octobre, Pékin aurait effectivement quelques vues dans la région. La raison elle, est d’ailleurs très simple puisque Brest est l’une des places centrales du système de défense français, alors que la ville de Rennes est le lieu de résidence du pôle d’excellence cybersécurité. Enfin, la DGA, la Direction générale de l’armement a pris ses quartiers du côté de Bruz.
Outre la présence de telles entités, pas moins de 400 sociétés privées y travaillent actuellement dans le secteur de la défense, de l’armement et des biotechnologies. Résultat, la défense y est un point sensible et les autorités en sont parfaitement informées. Ainsi, c’est avec surprise que ces dernières ont constaté une hausse du nombre de mariages entre de jeunes étudiantes chinoises et certains militaires français, installés en Bretagne. Dans un document secret, auquel Izambard a eu accès, le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) semble ainsi s’en émouvoir.
La Chine s’implante économiquement
À l’Université de Bretagne Occidentale, UBO, le contingent chinois est le deuxième plus important. Un constat qui ne surprend personne sur place, mais qui prend une autre dimension lorsqu’on apprend que ces mêmes étudiants chinois sont également relativement implantés dans certaines écoles d’ingénieurs locales, en lien avec le secteur militaire. Sur les trente doctorants d’une école française dont le nom n’a pas été dévoilé, dix sont chinois.
Montée en puissance de la Chine en Afrique : la France augmente ses dons
Outre cette implantation éducative, la Chine commence également à peser de tout son poids sur l’économie locale. L’entreprise Demos, locomotive de la formation continue a ainsi été rachetée par Weidong, groupe chinois. Cette société propose notamment plusieurs préparations à des concours militaires, de quoi offrir à Weidong un accès tout particulier à certaines bases d’informations stratégiques.
Les autorités, en alerte
La Bretagne est également le fer de lance de la France dans certains domaines, comme les biotechnologies ou la robotique. La Chine, qui s’y intéresse de plus en plus, a d’ailleurs lancé un vaste plan dans les secteurs de la technologie, de l’aéronautique, de la production électrique ou encore dans le secteur des produits médicaux. L’idée ici, est de devenir leader dans ces nouvelles technologies de pointe.Â
Face à ce défi de taille, la Chine investie de plus en plus dans les laboratoires français qui, face au manque de financement, se tourne avec plaisir vers de l’argent privé. Contre ces financements, la Chine s’offre le droit de propriété intellectuelle, comme ce fut le cas avec l’accord passé entre Huawei et l’Institut Mines-télécom Atlantique de Nantes.
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