Attaqué de partout depuis qu’il a décidé de lancer une offensive contre les forces Kurdes au nord-est de la Syrie, le président Erdogan s’est plusieurs fois montré sur la défensive. Affirmant qu’il se tenait prêt à ouvrir ses frontières aux migrants souhaitant entrer en Europe, ce dernier est récemment passé à l’action, d’une autre manière toutefois.
La semaine dernière, le média français Le Point dévoilait un nouveau numéro avec le visage du président turc en une. Qualifié d’éradicateur par les journalistes, le papier principal se demande ensuite si l’Occident allait laisser ce dernier agir en toute impunité. Une « une » qui a fortement déplu au principal intéressé qui, par la voix de son avocat, a confirmé qu’une plainte allait être déposée.
Sont visés par cette action en justice, le directeur du média, Étienne Gernelle, ainsi que le rédacteur en chef de la rubrique international, Romain Gubert. Une plainte que ces derniers ont abordé non sans ironie, Étienne Gernelle affirmant dans un édito, que le président turc avait visiblement « un problème avec la liberté ».
Le Point accuse
En outre, les équipes du Point ont confirmé qu’elles ne changeraient rien à leur papier et qu’elles ne retireront rien de ce qu’elles ont pu écrire. Selon eux, leur enquête a permis de mettre à jour certaines pratiques douteuses. « Le pouvoir turc a pactisé avec d’anciens de Daech [EI] et d’Al-Qaïda qui se chargent pour lui des sales besognes » affirment ainsi les journalistes du Point.
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Pas une première, entre les deux parties
Ce n’est pas la première fois que le média français se retrouve dans le viseur turc. En effet, il a quelques mois, un numéro comparait Erdogan à un dictateur. Des affiches publicitaires avaient été alors arrachées alors que des kiosquiers qui osaient vendre le numéro étaient directement menacés. « L’hubris du maître d’Ankara connaît visiblement peu de limites. Il sera déçu : nous ne lâcherons rien », affirment enfin les journalistes, soucieux de préserver leur liberté de ton.
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