Le sommet Russie-Afrique qui s’est tenu à Sotchi livre visiblement ses premières retombées. Cette rencontre organisée par Vladimir Poutine pour les dirigeants africains a permis en effet un tête à tête entre le président Égyptien et le premier-ministre Éthiopien. Ils ont pu discuter de leur différend sur le chantier du plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique, que l’Ethiopie construit sur le Nil bleu. Selon le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, le président russe a pesé de tout son poids pour que Abiy Ahmed et Abdel Fattah al-Sissi puissent avoir cette séance ce jeudi 24 octobre en marge du sommet.
Poutine propose son assistance…
La rencontre qui aura duré près d’une heure n’a pas été conflictuelle à en croire les différentes informations rapportées. L’hôte des deux chefs d’Etats africains s’est également engagé à les accompagner dans la recherche d’une solution consensuelle a notamment précisé le Kremlin. Cette rencontre plutôt apaisante intervient après l’échec des négociations à Khartoum. Les travaux de construction de ce grand barrage, objet de dispute entre les deux pays ont démarré depuis 2011. Ce projet ambitieux est estimé à un montant de quatre milliards de dollars. Le grand barrage de la Renaissance (GERD) a une puissance de 6,45 gigawatts.
Mais l’Egypte brandit comme crainte que ce projet ait un impact négatif sur son approvisionnement en eau. Le pays des pharaons estime que la construction du barrage peut conduire à une réduction du débit du Nil, dont elle dépend à 90% pour son approvisionnement en eau. Aussi, l’Egypte avait-il posé certaines conditions que la partie Ethiopienne avait décliné.
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L’un des points de divergence est la proposition du Caire qui demande un lent remplissage du lac de retenue du GERD. Alors que les autorités égyptiennes proposent un lent remplissage qui va durer 15 ans, Gideon Asfaw, le ministre de l’Eau à Addis Abeba suggère plutôt 7 ans.
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