Le cessez-le feu négocié par l’administration Trump entre Ankara et les forces Kurdes n’a visiblement pas empêché la poursuite des combats. Les deux parties s’accusent chacune de violer cet accord qui leur demande de déposer les armes jusqu’au mardi prochain aux fins de trouver un terrain d’entente. Si déjà le vendredi, ce sont les kurdes qui indiquaient que la Turquie poursuivait son offensive, c’est au tour d’Ankara de se plaindre ce samedi 19 octobre.
14 attaques au total
Par un communiqué qu’a rendu public le ministère de la Défense de la Turquie, ils font observer que les troupes d’Ankara ont été victimes de plusieurs attaques menées par les Forces Kurdes. Ankara fait remarquer par ce communiqué qu’il respecte entièrement les clauses de l’accord qui a été négocié avec Washington. « Malgré cela, des terroristes [la Turquie qualifie ainsi les forces kurdes en raison de leurs liens avec le PKK] ont mené un total de 14 attaques dans les dernières 36 heures » précise Ankara dans le communiqué.
Il ajoute que certaines de ces attaques provenaient des villes frontalières comme : Ras Al-Aïn, Tal Abyad et Tal Tamr. Selon les descriptions qui ont été faites de ces attaques, des armements légers et lourds, dont des roquettes, avaient été utilisés. Avant ce communiqué de la Turquie, les Kurdes avaient également dénoncé la violation du cessez-le-feu négocié par le président américain. Sur son compte Twitter, Donald Trump s’était réjoui de cette action qu’il a pilotée et qui aurait le mérite de sauver des milliers de vies humaines. Mais certains observateurs ne sont pas de cet avis.
Les Kurdes exclus de l’accord?
Pour eux, c’est un accord qui arrange un seul camp. Aussi, estiment-ils que la paix qu’a générée cette entente ne sera qu’éphémère. Selon des explications de Julien Théron, enseignant Conflits et sécurité internationale à Sciences-Po à la chaîne de télévision France 24, « c’est un texte bipartite américano-turc qui reprend un accord précédent entre Washington et Ankara conclu avant l’offensive turque ». Il fait remarquer que « c’est un accord à minima qui exclut les Kurdes ».
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