L’opposition béninoise a plusieurs fois réclamé justice pour les victimes des violences post-électorales. Un appel qui aurait été entendu. En effet, un post facebook de l’ancien député Guy Mitokpè révèle qu’une « information judiciaire aurait été ouverte (en juillet dernier) à l’effet de retrouver les auteurs des tirs à balles réelles à Tchaourou, Cadjèhoun et Savè ».
Seulement, le juge du tribunal de première instance de Cotonou a au terme de la procédure, prononcé un non-lieu dans le dossier, le 24 octobre dernier, annonce le Secrétaire général du parti Restaurer l’Espoir. Selon l’ancien député, cette décision qui l’attriste a été rendue après plusieurs mois de fouille. Le juge n’aurait pas eu assez d’éléments pour mieux apprécier la situation.
Pour éviter de rendre une décision approximative…
Les rapports d’expertises, les auditions et autres démarches n’auraient pas permis au juge de dire avec exactitude celui qui a tiré ou qui en a donné l’ordre, informe Guy Mitokpè. « Pour éviter de rendre une décision approximative et conformément aux pratiques judiciaires, le juge en charge du dossier a prononcé un non-lieu » ajoute l’ex parlementaire qui assure que le Bénin, sa justice et ses institutions « font peur ».
Bénin : Après le dialogue politique, une amnistie pour les auteurs des violences
Il garde cependant l’espoir que la vérité finira par jaillir. Rappelons que le pays a été le théâtre de violents affrontements entre forces de l’ordre et manifestants les 1ier et 2 mai 2019 à Cadjèhoun (quartier de Cotonou).
Selon des sources concordantes, plusieurs personnes ont été tuées par balles par les policiers et les militaires. Ces affrontements sont une résultante de la crise électorale née de la non-participation des partis d’opposition aux élections législatives du 28 avril dernier.
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