Ali Bongo : depuis son AVC, changement radical dans son entourage

Le président Gabonais, depuis son retour en Mars dernier,  de sa longue maladie et convalescence au Maroc, avait repris les rênes du pouvoir. Mais le président encore diminué physiquement, devait faire face à une opposition virulente qui n’avait qu’un objectif, le forcer à démissionner pour incapacité à diriger.

Cependant, Ali Bongo, lui, depuis quelques semaines avait entrepris dans son entourage d’abord, au sommet de l’état ensuite et pour finir dans les instances dirigeantes du pays, une purge qui ne disait pas son nom.

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« L’opération Mamba reste plus que jamais d’actualité »

Dans un entretien accordé à une agence de presse en Novembre dernier, le président Gabonais, avouait que l’opération Mamba, une opération d’envergure de lutte contre la corruption, restait  une de ses priorités. L’opération lancée en janvier 2017, avait pour but de « traquer et juger les délinquants financiers de l’administration gabonaise. » Si elle avait fait grand bruit à l’époque avec de ‘’grosses’’ arrestations. Elle s’était émoussée avec l’absence médicale du président Bongo.

Mais depuis son retour, le président Ali Bongo, lui aurait redonné comme une nouvelle vigueur. D’ailleurs confiait-il au cours de son entretien de Novembre ; « Jamais autant qu’aujourd’hui l’accent a été mis sur la lutte contre la corruption au Gabon. Je suis farouchement déterminé à ce que ce combat continue. Le Gabon ne saurait être à la traîne des exigences internationales. C’est une question d’éthique, de morale, mais aussi d’efficacité (…) L’opération Mamba reste plus que jamais d’actualité».

Une opération qui avait selon des détracteurs du président à des allures de nettoyage par le vide. Tant il était difficile de démêler les personnalités qui étaient renvoyés pour leur implications dans quelques affaires louches ou simplement du fait qu’ils auraient au cours de son absence, personnellement mécontenté le chef de l’Etat.

Parmi les révocations les plus spectaculaires, on pouvait noter celle, en octobre dernier,  de la Haute Représentante du chef de l’Etat Pascaline Mferry Bongo Ondimba, sœur aînée du président. Et ce 22 Novembre, l’interpellation de Ike Ngouoni Aila Oyouomi, porte-parole de la présidence et récemment promu conseiller politique d’Ali Bongo et ensuite le limogeage de celui qui avait aidé à l’interpellation du conseiller, le procureur de la République Olivier Nzaou.

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Autant de faits marquants qui faisaient dire à l’opposition, notamment Barro Chambrier, président du RPM (Rassemblement Pour la patrie et la Modernité), qu’elle espérait que cela ne soit pas « un tintamarre mis en œuvre pour détourner l’attention de vrais sujets ».

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