À Toronto, une société peu scrupuleuse profiterait de la pénurie de main-d’œuvre afin d’arnaquer des migrants dont le seul et unique objectif était alors de s’installer au Québec. Ces derniers jouaient sur les rêves de ces Français afin de leur voler d’importantes sommes d’argent. « Un coup de couteau » selon l’une des victimes.
Interrogé au sujet de cette manigance, Nicolas Guittonneau, 50 ans, n’a pas cherché d’excuses, affirmant que cette pratique venait mettre un terme à leur rêve. « Ils ont mis un gros coup de couteau dans nos rêves. C’est un peu la dernière chance. Ça fait mal », a-t-il ainsi confié, lui qui rêvait de devenir camionneur. Nicolas n’est toutefois pas le seul à s’être fait avoir. Ange, Marianne, Hayat ou encore Figura ont également été victimes de cette arnaque organisée par la société It’s Canada Time qui promettait à ces personnes, la citoyenneté canadienne.
It’s Canada Time, une agence frauduleus
Le procédé lui, est très simple. En effet, It’s Canada Time attirait les étrangers en jouant sur le côté compliqué à comprendre des sites officiels de l’immigration. Les migrants se tournent alors vers l’entreprise basée à Toronto qui va leur faire croire qu’elle a bien lancé la demande d’immigration. Huit mois durant, les choses évoluent dans le bon sens et les parties échangent régulièrement. Un jour, Nicolas Guittonneau va alors les appeler afin de leur annoncer qu’il venait de réussir le test de Français. Problème, il ne recevra jamais de réponse.
De l’argent en Bulgarie
Après avoir déposé plainte, ce dernier apprend que l’argent versé a été ensuite redirigé vers la Bulgarie. Un signalement pas si surprenant puisque la société en question, a déjà fait l’objet de plus d’une trentaine de plaintes. Mais ce qui surprend encore plus c’est le fait que cette entreprise soit toujours en activité. Le Conseil de réglementation des consultants en immigration du Canada (CRCIC), en charge de la protection des consommateurs de services d’immigration déplore d’ailleurs cette situation d’autant que la société n’a jamais reçu d’accréditation de la part du CRCIC.
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