L’Union sociale libérale (Usl) ne reconnaît pas la nouvelle version de la constitution béninoise. Invité récemment sur l’émission 100% Bénin de Sikka Tv, le porte-parole de cette formation politique si chère à Sébastien Ajavon a laissé entendre que la « constitution de 1990 continue de vivre » pour eux.
« Ce qu’ils appellent Constitution n’a fait l’objet d’aucun débat général. Ils votent la Constitution nuitamment. Ils votent le code électoral nuitamment, exactement comme auraient fonctionné des voleurs qui volent et qui disparaissent » estime Donklam Abalo. L’ancien journaliste s’est par ailleurs attaqué à la question du parrainage des candidats à la présidentielle. A l’en croire, ce qu’ils appellent maintenant code électoral demande que les candidats soient parrainés par 16 élus (députés et ou maires).
« Quel est le maire à qui on donne 6 ans qui va faire l’opposition »
« C’est encore de l’exclusion » de son point de vue parce que actuellement il n’y a pas de maires de l’opposition. Et quand bien même les Forces Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE) arriveraient à en dégoter seize à l’issue des communales de 2020, ces élus resteront déstituables et révocables par le ministre de la décentralisation. En plus, ces édiles sont dans un système où ils ont besoin des financements de l’exécutif pour développer leurs communes, fait remarquer l’invité de Sikka TV.
Un fait à ne pas détacher de la possibilité qu’on leur donne désormais. Celle de faire 6 ans après leur élection en 2020. « Quel est le maire à qui on donne 6 ans qui va faire l’opposition » s’interroge Donklam Abalo. Le plus important n’est donc pas d’aller prendre des mairies mais de continuer à les garder selon l’invité.
En somme « tout est mis en œuvre pour qu’ils (les membres de la mouvance) restent au pouvoir longtemps » croit savoir l’invité de Sikka Tv qui dit avoir de la peine quand il se rend compte que le Bénin est désormais « dans un système de dictature ».
« Peut-être que quelqu’un s’est senti mal et il s’est dit que le pire pourrait arriver »
L’autre sujet abordé par le porte-parole de l’Usl c’est le ticket présidentiel. Pour lui, c’est pour régler un problème conjoncturel que ce poste de vice-président a été créé. « Peut-être que quelqu’un s’est senti mal et il s’est dit que le pire pourrait arriver » suppute-t-il.
De toutes les façons, ceux qui ont révisé cette loi fondamentale, on fait d’elle une loi ordinaire révisable en procédure d’urgence, pense Donklam Abalo, qui n’absout pas totalement certains membres de l’opposition de ce qui arrive actuellement au pays. « Ceux d’entre nous qui sont allés au fameux dialogue sont ceux qui ont permis au président de faire ce qu’il a fait » accuse l’invité de Sikka Tv.
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