Lors d’une sortie médiatique qu’il a effectué ce jeudi 21 novembre, le responsable du mouvement abolitionniste IRA a critiqué la dernière interview qu’a accordée le président mauritanien à un média sénégalais. Biram dah Abeid s’est notamment inscrit en faux contre les allégations de Mohamed Cheikh Ghazouani sur le sujet relatif à l’esclavage.
Le rite malékite pointé du doigt
Contrairement aux propos tenus par le nouvel homme fort de Nouakchott, le leader du mouvement abolitionniste IRA a confirmé que l’esclavage était bel et bien une réalité dans le pays. On retient de son développement, que le phénomène trouve même son fondement dans la charia islamique. L’ancien député mauritanien fait observer que le phénomène trouve une certaine légitimité dans le livre du rite malékite.
« La Constitution mauritanienne stipule que la source de la loi en République islamique de Mauritanie, c’est la charia » a indiqué l’ancien candidat à l’élection présidentielle mauritanienne. Pour lui, « la charia islamique veut dire ici rite malékite et le livre du rite malékite non seulement légitime l’esclavage mais il le codifie et le sacralise ! ».
La Mauritanie n’est pas un pays esclavagiste selon le président
Biram dah Abeid a saisi cette occasion pour demander aux autorités mauritaniennes de rendre justice à la jeune fille de 14 ans, Ghaya Maiga. Cette dernière a été victime d’acte d’esclavage il y a quelques mois. Ces propos du leader du mouvement abolitionniste IRA, viennent en effet contredire les déclarations du président mauritanien Mohamed Cheikh Ghazouani en marge du 6e Sommet africain sur la paix.
Le chef de l’Etat indiquait notamment que son pays n’était pas une nation esclavagiste comme tente de faire croire certaines personnes. Il a également ajouté le phénomène n’avait pas une légitimité au sein de la loi fondamentale mauritanienne.
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