Gilets jaunes : un policier devant la justice pour jet de pavé

En Mai dernier, cela faisait plus de six mois que les Gilets Jaunes, avaient engagé leur bras de fer avec l’administration Macron pour faire entendre leurs revendications. Plus de six mois de tensions et de crises sociales, cristallisées par les rassemblements de samedi. Le Mercredi 1er Mai dernier, les gilets jaunes après un 23 ème rassemblement le samedi précédent, organisaient un rassemblement presque hors activités ordinaires. Des écarts étaient observés et fait exceptionnel, ce jeudi, c’était la police qui était mise sur la sellette.

Un policier à la barre des accusés

Ce 1er Mai et selon la presse française, c’était près de 164 500 manifestants qui seraient descendus dans les rues françaises dont près de 40 000 pour la seule ville de ville Paris. Des heurts entre manifestants et force de police étaient inévitables, et près de 250 garde à vue pour « l’essentiel à Paris ». Dans ce tumulte, un  policier appelé sur Paris, en renfort de la division de Toulouse, est filmé par des manifestants entrain de lancer un pavé en direction des manifestants. La vidéo fait le tour des réseaux en ligne des gilets jaunes et crée un tollé au sein de l’administration policière.

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Ce policier, un officier de 42 ans a été convoqué et entendu ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Paris, car l’agent dépositaire de « l’autorité publique avec pouvoir de coercition légitime au nom de l’État » était accusé de « violences volontaires ». Au cours de son audition, l’agent de Police avait déclaré que son geste aurait été un pur « réflexe professionnel » induit par la situation exceptionnelle qui prévalait à cet instant, son supérieur atteint d’un projectile à la tête s’était effondré ensanglanté.

« Je voulais créer une distance de sécurité pour préserver mon intégrité physique et celle de mon collègue blessé, et pour nous permettre de nous replier » aurait-il déclaré, expliquant qu’il n’avait nullement eu l’intention de blesser qui que ce soit.

Mais le ministère public, porté par Me  Aude Duret, procureure, jugeant que le geste n’était pas justifié et qu’il jetait un discrédit notoire sur l’action force de l’ordre, aurait requis contre l’officier de Police trois de prison avec sursis. Le verdict final du tribunal devrait être prononcé le 19 décembre prochain.

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