Il y a quelques jours, Valérie Pécresse était l’invitée de l’émission C à Vous, diffusée sur France 5. Une émission relativement suivie au cours de laquelle la présidente de la région Île-de-France a affirmé que dans sa région, un enfant sur deux était issu de l’immigration. Une sortie qui a suscité l’intérêt.
En effet, sont considérés comme « issus de l’immigration », les enfants dont au moins l’un des parents est né à l’étranger. En se focalisant sur les chiffres, on se rend alors compte que l’élue dit vrai. Sur les 174 439 naissances enregistrées en 2018, 85 075 des nouveau-nés le sont de parents tous deux Français. 89 634 naissances sont ainsi considérées comme étant issues de l’immigration puisqu’un des deux parents est né à l’étranger. Sur ces 89 634 cas, 19 659 concernent un père né à l’étranger, contre 17 341 pour les mères. Enfin, dans 52354 cas, les deux parents sont nés à l’étranger.
La droite s’empare du sujet
Bien entendu, les chiffres diffèrent en fonction des départements, la Seine-et-Marne étant le département dans lequel les deux parents sont le plus souvent nés en France (60% des cas). A contrario, la Seine-Saint-Denis a enregistré 32% de naissances provenant de deux parents français. Sur l’ensemble du territoire en revanche, les naissances issues de parents nés eux aussi en France représentent 68.7% des 717 795 naissances enregistrées dans l’année.
Les municipales de 2020, visées
Un constat sur lequel la droite va surfer. En effet, l’Île-de-France est traditionnellement une région de droite. Aujourd’hui, le débat sur l’identité, les religions et l’immigration font de plus en plus peur et il y a fort à parier que les chiffres annoncés par l’INSEE puissent d’ailleurs être utilisés en tant qu’argument lors des prochaines élections municipales qui auront lieu en 2020.
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