Les personnes arrêtées lors des violences post-électorales au Bénin ont recouvré leur liberté vendredi, après la promulgation de la loi d’amnistie. Cette nouvelle ne laisse pas de marbre le nouveau secrétaire exécutif des Forces Cauris pour un Bénin Émergeant (FCBE) Paul Hounkpè.
Invité sur l’émission 90 minutes pour convaincre de la radio nationale, ce dimanche 10 novembre, l’ancien ministre s’est réjoui de l’application de cette loi qui permet à ces jeunes de sortir de prison. « Il ne faut pas être hypocrite. Ce n’était pas donné au départ et ceux qui ont contribué à cela doivent être remerciés » a-t-il laissé entendre. Joël Atayi Guèdègbé, également invité sur le plateau, n’adhère pas au point de vue de cet homme politique qui a participé au dialogue politique initié par Patrice Talon en début du mois d’octobre.
« On n’arrive pas à faire le bilan comptable des personnes qui sont mortes »
L’expert en bonne gouvernance se défend d’être un jusqu’au-boutiste, défavorable à l’apaisement de la crise post-électorale. Mais il dit déplorer le fait « qu’on n’arrive pas à faire le bilan comptable des personnes qui sont mortes à cette occasion au moment où certaines recouvrent la liberté par des arrangements qu’on sait ». Pour lui, il est important de comprendre les conditions dans lesquelles les événements se sont déroulés.
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« Depuis la conférence nationale, nous allons de report en report concernant certaines situations de (violation) flagrante des droits de la personne, d’usage de la force. Cette force doit rester à la loi même quand c’est l’usage de la force qui est faite par les forces de défense et de sécurité , nous avons besoin de comprendre dans quelles conditions exactement, les choses se sont passées » exige ce membre de la société civile. Le troisième invité, Augustin Ahouanvoèbla, ne partage pas son avis, tout comme Paul Hounkpè.
« La tolérance doit être au cœur de toutes les actions que nous menons »
A en croire ce député qui était l’un des artisans de la révision de la constitution, Il est important de pardonner. C’est un acte de sacrifice qui libère. La tolérance doit être au cœur de toutes les actions que nous menons, en tant que Béninois, poursuit-il. Pour rappel, les 63 personnes arrêtées au lendemain des violences post-électorales dans le pays sont désormais libres de leurs mouvements, depuis le vendredi 08 novembre dernier.
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