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Lutte contre ses opposants : Kagame étend son influence en Belgique

Le Rwanda fait partie des trois plus grands bénéficiaires de la coopération belge au développement. Cette coopération appuie le programme de développement durable du Rwanda visant à assurer le bien-être socio-économique de sa population. Mais pas seulement. Le Rwanda bénéficierait aussi de l’ancienne puissance coloniale d’une coopération militaire soutenue. Une coopération que le régime actuel utiliserait pour étendre son influence jusqu’à Bruxelles.

Quand l’exil peut se révéler inefficace pour les opposants à Kagamé

Le Rwanda, sous la présidence de Paul Kagame en poste depuis 2000, avait reçu le satisfecit de nombreuses institutions internationales d’aide au développement, devenant depuis quelques années, l’une des économies africaines les plus « prometteuses ». Mais Le gouvernement de Kagame n’échapperait pas non plus au cliché de la gouvernance en Afrique. Selon Freedom House, une organisation non-gouvernementale américaine de défense des Libertés et des démocraties, seulement 20% de la population pouvaient être qualifiées de « libres » au Rwanda.

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Le pays étant sous la coupole d’un parti unique, le Front Patriotique Rwandais, et d’un Homme fort, Paul Kagame, qui en vertu de la constitution révisée 2015, pourrait « servir » jusqu’en 2034. C’est que, le président rwandais ancien militaire, aurait réussi à mettre sur pied un appareil de sécurité et des services de renseignements efficaces.

Des services à la solde de la Sureté de l’Etat, qui mènerait la vie dure à tous les opposants au régime. Selon un rapport du département américain, la sureté de l’Etat rwandais organiserait «des assassinats arbitraires par les forces de sécurité de l’État; des disparitions forcées par les forces de sécurité de l’État; des intimidations par les forces de sécurité de l’État… ».

Mais aussi et surtout des « surveillances perpétrés à l’étranger en toute impunité ». Des informations corroborées par la presse belge qui révélaient ce Vendredi que la sécurité nationale belge pouvaient confirmer que « les services de renseignement rwandais sont activement engagés en Belgique dans le but d’affaiblir ce qui est perçu comme une menace politique de la part de l’opposition ».

Plus récemment, les actions des services étatiques rwandais se seraient orientées vers la recherche incessante, de politiciens, d’activistes, ou de journalistes dissidents que ce soit au Rwanda ou en exil. Les menaces à l’encontre de Peter Verlinden un journaliste belge et de son épouse, ou l’assassinat en Afrique du Sud de Patrick Karegeya rebelle, militaire et chef des renseignements ougandais et rwandais ne faisaient que, pour des organisations de défense des droits de l’homme au Rwanda, s’inscrire dans cette dynamique.

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Une réponse

  1. Avatar de CESAR
    CESAR

    Il ne s’agit pas d’une révélation ou il n’y a rien de nouveau.
    En effet, depuis octobre 1990 voire bien avant, les services de renseignements belges opèrent en étroite collaboration avec les services de renseignements du FPR, anciennement groupe de bandes armées issues de l’armée ougandaise (voir l’organigramme du FPR historique).
    Illustrations :
    1/ l’attaque armée contre le Rwanda par l’Ouganda sous le nom du FPR le 1 octobre 1990
    Les services de renseignement belges c’est-à-dire les autorités belges étaient parfaitement au courant de cette agression.
    Et pour preuve, Avant le premier octobre 1990, le Rwanda avait commandé les armes et payé intégralement le montant y afférent à la Belgique pour assurer sa défense et sa sécurité et partant assurer la sécurité des Rwandais.
    Le lendemain de l’attaque armée du Rwanda par l’Ouganda (en droit international, agression armée ougandaise), celui-ci a demandé à la Belgique de lui livrer ses armes (ses armes car à compter de la date de paiement des marchandises commandées, ces armes sont devenues sa propriété. La Belgique a refusé, le tout au mépris du contrat de vente et du droit du commerce internationale. Le Rwanda lui a demandé de conserves les marchandises séquestrées et de lui rembourser la somme alors indûment perçue. La même Belgique a refusé. Elle a méconnu ses propres lois et le droit du commerce international pour que l’armée du FPR gagne la guerre contre le Rwanda.
    2/ Les soldats belges de la MINUAR faisaient irruption dans les habitations des Rwandais membres ou supposés membre du parti du Président Habyarimana pour les terroriser en toute impunité, le tout sur ordre du ministre belge de la défense. Les services de renseignements belges opéraient étroitement avec le service de renseignements intérieur du Rwanda sous le gouvernement Nsengiyaremye Dismas, appuyé par la Belgique. Le directeur du service central de renseignements intérieur n’était autre que Iyamuremye Augustin, membre notoire du FPR, plusieurs fois ministre du gouvernement Kagame et actuellement sénateur désigné par Kagame.
    La Belgique lui avait fourni des appareils de haute technologie pour écouter les Rwandais opposés à la guerre contre le Rwanda et à la prise du pouvoir par la force au Rwanda. La Libre Belgique en l’occurrence a qualifié ces derniers d’extrémistes. Pour certains médias belges dont le vôtre, ces Rwandais étaient, par le fait d’être contre l’attaque armée de leur pays d’une part et la prise du pouvoir par la force par Kagame qui prétendait incarner les Tutsi avec l’appui de la Belgique d’autre part.
    Aussi, un soldat belge, agent de renseignements opérant au sein de la MINUAR avait fourni les appareils de communication à certains Rwandais de l’opposition dont le procureur de Kigali. Celui-ci lui fournissait des informations sur les opposants au FPR et à l’opposition rwandaise, appuyés par la Belgique.
    2/ Plusieurs Rwandais Hutu dont un ex-ministre, Uwilngiyimana Juvénal dont le corps a été retrouvé éviscéré dans un canal, un ex-officier de l’armée rwandaise, Colonel Nubaha Clément qui a été mortellement empoisonné dans un commissariat de police en Belgique, Ngeze Thomas, fils de Ngeze Hassan, ex-agent double du FPR et autres au Rwanda appelé alors le grand fouineur assassiné en Afrique du Sud. Il en est de même des assassins du jeune Belge qui a également été assassiné en Afrique du Sud alors qu’il y est allé pour mener une enquête aux seules fins de trouver les assassins de son ami Thomas Ngeze. Les services de renseignements belges connaissent leurs assassins.
    3/ Il s’ensuit qu’il serait invraisemblable que les espions membres des escadrons de la mort du régime puissent opéraient en Belgique contre les Rwandais listés sans l’accord u Gouvernement Belge et sans que les services de renseignements belges ne soit au courant.
    4/ Aussi, il serait impensable que la Belgique dont les agents de service de renseignements opèrent au Rwanda depuis plusieurs années et qui, de surcroît appuie le régime tutsi rwandais dans tous les domaines depuis plus d’une vingtaine d’années ne soit au courant non seulement du nombre des espions, tueurs et assassins du régime Kagame mais également des raisons de leur séjour sur le territoire belge.
    Il résulte de tout ce qui précède que, le fait évoqué par la Libre Belgique ne constitue pas une révélation.
    Les faits que j’ai évoqués sont vérifiables. Je fais fi d’autres faits dont les preuves sont irréfutables quant à la collaboration entre les services de renseignements belges et les services de renseignements rwandais actuels. Au demeurant, Kagame n’a jamais nier leur présence sur le sol belge et les missions qui sont assignés à ces escadrons de la mort dont certains sont notoirement connus des Rwandais de Belgique ainsi que l’existence d’un fonds de plusieurs millions de dollars US spécialement dédiés à leurs opérations. Ce fonds est géré par l’ambassadeur du Rwanda en Belgique. Il provient partiellement de l’aide financière allouée par la Belgique à l’Etat Rwandais pour la réalisation des projets de développement économique et social du Rwanda dont les écoles, la santé et les infrastructures publiques. La Belgique finance donc les activités criminelles des escadrons de la mort du régime Kagame sur ordre de celui-ci contre les opposants politiques et autres Rwandais listés, le tout au su des Rwandais et des médias belges.

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