Nissan, dans le viseur des autorités japonaises. En effet, le constructeur japonais risque d’avoir à payer une amende de 2.4 milliards de yens, soit l’équivalent de 20 millions d’euros, pour avoir caché des paiements différés de Carlos Ghosn, dans ses rapports annuels. L’agence japonaise des services financiers (FSA) souhaite frapper fort.
Les faits reprochés ont d’ailleurs été entendus et acceptés par le constructeur japonais, qui n’envisage pas de contester les découvertes de la FSA. Dans les faits, Nissan est accusé d’avoir caché dans certains de ses documents boursiers, des revenues à paiements différés, sur la période 2014-2018, d’un montant total de 9,23 milliards de yens, soit 74 millions d’euros. Ce sont d’ailleurs sur ces soupçons de la justice japonaise que l’ancien magnat de l’automobile, Carlos Ghosn, a été arrêté.
Nissan condamné, Ghosn en attente
S’il continue de clamer son innocence, Carlos Ghosn risque toutefois gros. Actuellement en liberté surveillée au Japon, avec interdiction totale de quitter le pays, ce dernier attend impatiemment son procès en justice, prévu l’an prochain. En outre, Ghosn est également accusé d’abus de confiance. Depuis le départ, ce dernier affirme par ailleurs être victime d’un coup monté.
La justice américaine se pose des questions
Malgré tout, la situation reste complexe et ce dernier a été forcé de payer un million de dollars au civil afin de calmer les autorités américaines, dans le cadre d’un accord à l’amiable. En effet, celui-ci risquait d’être poursuivi pour des faits sensiblement similaires. Nissan pour sa part, a écopé d’une amende de 15 millions de dollars, imposée par les autorités américaines dans ce même volet.