Arrestation de travestis au Nigéria

Le 13 janvier 2014, le président du Nigéria, Goodluck Jonathan, a promulgué la loi sur l’interdiction du mariage entre personnes de même sexe, que le Parlement a adoptée en mai 2013. Depuis, cette loi stipulerait que toute personne reconnue coupable d’homosexualité encourrait jusqu’à 14 ans d’emprisonnement. Cependant dans le Nord du Nigéria, cette intolérance serait plus renforcée  avec l’application de la charia. Ce dimanche, des membres LGBT étaient arrêtées dans l’Etat de Kano.

Des travestis « remis au pas »….

Ce dimanche dans le nord du Nigeria, une vingtaine d’hommes travestis étaient interpellés par la police islamique au cours d’une cérémonie d’anniversaire. Les hommes qui auraient été invités par un de leurs amis, avait eu la désagréable surprise de voir débarquer les hommes du commandant Tasiu Ishaq.

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Cependant, pour les travestis qui s’attendaient à de sévères représailles, l’homosexualité étant puni par la loi islamique, ils n’auraient eu droit qu’à des sermons et remontrances de la part des autorités policières. Ils auraient été libérés quelques heures plus tard, après avoir promis de changer de vie.

Une chance, car selon Richard Akuson, un avocat nigérian et militant pour les droits des LGBTQ, le Nigeria serait  « un pays désespérément homophobe » avec « de nombreux homosexuels nigérians souvent victimes de lynchages, (…)  brûlés vifs, pas pour motif de terrorisme, mais pour être gay ».

Si la loi nigériane était sévère, la Charia serait réputée bien plus intraitable avec les homosexuels, la peine de mort étant bien plus souvent qu’à l’ordinaire requis pour punir certaines habitudes. Les travestis de Kano pouvaient donc s’avouer chanceux d’avoir pu  bénéficier d’autant de tolérance.

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