Ce lundi 23 décembre 2019 en Côte d’Ivoire était attendu l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro. Mais
pour avoir été au parfum de certaines situations qui menaceraient sa sécurité, il a finalement détourné son vol vers le Ghana à Accra. Dans la soirée de ce même lundi, la justice ivoirienne a émis un mandat d’arrêt contre lui pour détournement de deniers publics et pour avoir porté atteinte à la sureté de l’Etat.
Dans le même cadre plusieurs proches du président du GPS (Groupements et peuples solidaires) ont été mis aux arrêts. Parmi ceux-ci figurent des très proches de l’ex-PAN Alain Lobognon,le frère cadet de Soro avec ‘’Soul To Soul’’ son directeur de protocole.
Indigné par cette situation, l’ancien camarade de lutte et ennemi politique de Soro avec qui il s’était entretenu il y a quelques semaines, Charles Blé Goudé par le biais du cabinet de son parti, le COJEP (Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples) a réagi à travers une déclaration.
Une violation de l’immunité parlementaire
En effet, le président du COJEP a manifesté sa proximité au GPS, à son président Guillaume Soro, et aux députés arrêtés malgré l’immunité parlementaire dont ils disposent sans qu’aucune procédure légale de levée d’immunité n’ait été engagée.
Dans le document signé du porte-parole de Blé Goudé, Youssouf Diaby, le COJEP condamne « ces pratiques d’une époque de triste mémoire qui rappellent aux ivoiriens les méthodes d’un système que l’on croyait révolu à jamais ». Selon le parti de l’opposition et proches Gbagbo, cette situation remet en cause les acquis démocratiques. Il convie à cet effet l’ensemble de la classe politique ivoirienne à la solidarité dans le but d’exiger la libération instantanée de tous les mis en cause.
Les risques d’une implosion sociale
Le parti a rappelé de même au chef de l’Etat et président du RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et paix) Alassane Ouattara les potentiels risques «d’implosion sociale » que pouvait entraîner de tels actes du pouvoir dans une nation. Le COJEP a convié également les chefs religieux et traditionnels « à engager des démarches de bons offices pour inviter le chef d’État ivoirien à un esprit d’apaisement » afin que la Côte d’Ivoire puisse retrouver la paix qu’elle a tant recherchée.
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