Au Sahel, la France augmente ses capacités militaires

La situation sécuritaire au Sahel est de plus en plus préoccupante. La zone qui demeure aussi grande que l’Europe, est difficile à sécuriser par les 4500 soldats de l’opération Barkhane. Le cas des treize militaires morts le mois dernier au Mali dans un accident d’hélicoptères, en est une illustration. C’est dans ce contexte, que le gouvernement français a décidé d’augmenter ses capacités militaires au Sahel, en déployant des drones armés dans la région.

Hier jeudi 19 décembre 2019, Florence Parly, ministre française des armées a indiqué dans une annonce, que la France a déployé ses premiers drones au Sahel. Elle a précisé que ces engins militaires permettront de traquer les djihadistes.

Plusieurs tirs déjà réalisés

Avant l’annonce de Florence Parly, plusieurs tirs d’expérimentation avaient été réalisés à partir de la base aérienne de Niamey. Dans un communiqué, la ministre a fait savoir que les drones sont désormais fonctionnels et « déployés au sein de l’opération Barkhane ». En 2017, elle avait décidé d’armer les drones Reaper français en opérations extérieures, dans les deux années qui vont suivre.

Dans son communiqué Florence Parly a par ailleurs souligné que les drones armés permettront d’améliorer la sécurité des militaires français qui se trouvent sur le terrain. A l’en croire, ils permettront aussi de renforcer les moyens militaires français « face à un ennemi toujours plus fugace ».

La France dispose d’un système de 3 drones au Sahel

Florence Parly a indiqué que ces moyens de défense ne feront qu’agrandir la pression sur les groupes terroristes armés. Elle a mis l’accent sur le fait que les principales missions des drones restent « la surveillance et le renseignement, vocation première des drones, mais elles pourront être étendues aux frappes ».

Rappelons que depuis 3 ans, la France dispose de façon permanente au Sahel, d’un système de trois drones MQ-9 Reaper, conçu par la société américaine General Atomics. Le ministère des armées a précisé que six autres de ces appareils ayant une capacité de voler à 12 000 mètres d’altitudes durant 12 heures, seront déployés dès le début de l’année prochaine.