Barrage en Ethiopie : la surprise d’Addis-Abeba à l’Egypte et au Soudan

L’Éthiopie, avait commencé depuis 2011, la construction sur l’affluent du Nil Bleu dans les hautes terres du nord du pays, d’un barrage qui à terme devrait poser les jalons de la plus grande centrale hydroélectrique d’Afrique. En 2012, le barrage hydroélectrique nommé barrage de la Renaissance était devenu, l’affaire de trois pays, L’Éthiopie, l’Égypte, le Soudan. Mais ce samedi, L’Éthiopie prenait de cours les autres partenaires à la table des discussions en annonçant que la première phase de formation du Lac de retenue, commencerait en juillet 2020.

Quand Addis-Abeba veut mettre le Caire et Khartoum devant le fait accompli

Trois pays dépendraient directement de la bonne santé du plus grand fleuve d’Afrique, le  Nil. L’Egypte d’abord, dont  90% de ses besoins en eau étaient fournis par le fleuve, le Soudan ensuite pour les même raisons même si dans une moindre mesure et enfin l’Ethiopie qui avait la particularité de voir 85 % du débit du fleuve couler en ses territoires.

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Cependant, L’Égypte qui détiendrait depuis longtemps la principale propriété de l’eau du Nil, aurait alors même que Addis-Abeba, faisait montre de lancer son projet en 2011 pour son approvisionnement en électricité, tenté de tuer le projet dans l’œuf. En janvier 2012 un comité tripartite était mis sur pied pour trouver un consensus et étudier les avantages et les impacts du projet sur les trois pays et ont convenu de tenir quatre réunions techniques pour suivre et évaluer les progrès du projet.

Mais à la grande surprise de L’Egypte et du Soudan, l’Ethiopie par l’intermédiaire de son ministre  de l’eau, de l’irrigation et de l’électricité, Seleshi Bekele annonçait unilatéralement à la troisième rencontre tripartite à Khartoum au Soudan, le début de phase pratique pour 2020.

Selon le ministre Ethiopien, «La dernière série de pourparlers au Caire » et seconde réunion tripartite, aurait été « décevante ». Les parties n’ayant pu se mettre d’accord sur les règle et le mode opératoire choisi pour la création du lac artificiel qui devrait à terme lancer les turbines de la centrale électrique.  L’Egypte craignant que le Lac artificiel s’il n’était prudemment installé, ne crée une pénurie en eau.

L’Ethiopie avait-elle donc décidé de devancer ses pairs et de les mettre devant le fait accompli. Mais pour l’homologue égyptien, de M. Seleshi Bekele, Yasser Abbas, il y aurait  dans le Nil, « suffisamment d’eau (…) pour être utilisée de manière rationnelle et coopérative ».

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