Belgique : un guide de musée accusé d’avoir fait l’éloge du colonialisme

Les responsables du musée royal de l’Afrique centrale de Tervuren ont dû prendre certaines dispositions pour se séparer d’un des guides. Ce dernier se serait illustré par des propos très peu catholiques lors d’une visite organisée par un groupe d’étudiants en maîtrise d’histoire de l’université de la ville belge d’Anvers.

Mis en disponibilité

Selon les déclarations qui ont été faites par Bruno Verbergt, directeur des services orientés vers le public, le guide aurait franchi le rubicon dans ses commentaires.

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Aussi, a-t-il été mis en disponibilité pour une période indéterminée. Tout serait parti de la plainte formulée par une des participantes à cette sortie sur le réseau social de l’oiseau bleu.

La jeune étudiante indiquait dans sa publication que le guide remettait en cause certaines évidences du colonialisme. Les propos ayant suscité l’indignation des étudiants sont relatifs à ses commentaires sur le traitement réservé aux villageois congolais insuffisamment productifs dans la récolte du caoutchouc.

Le sujet « des mains coupées »

Il ne semblait pas croire aux faits qui indiquent que les colons coupaient les mains à ceux-là qui étaient jugés paresseux. Il avait invité les visiteurs à « se montrer critiques au sujet des mains coupées ».

« Seules deux photos sont connues. Les histoires ont deux versions: comment se fait-il que ces personnes aient survécu après qu’on leur ait tranché la main (…)? » aurait notamment déclaré le guide.

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L’enseignant écouté ainsi que l’étudiante

L’autre commentaire qui a également suscité la colère des étudiants est la relation qu’il a faite avec un domestique congolais que sa belle-mère aurait employé. Le « Boy  avait le droit de manger une fois par semaine à table avec eux » aurait martelé le guide.

Autant de choses qui auraient conduit l’enseignant qui conduisait la sortie à suspendre la visite. Suite à la publication sur le réseau social de l’oiseau bleu, les responsables du musée royal de l’Afrique centrale de Tervuren auraient mis le week-end à profit afin d’écouter l’enseignant ainsi que l’auteur du Tweet.

Une réponse

  1. Avatar de Raymond Debecker
    Raymond Debecker

    Avant 1885 et après 1960, cette région a été et est sujet à des conflits ethniques, de génocides, qu’aucune instance officielle souhaite dénoncer, mais tout le monde sait que le nombre des victimes est énorme.
    Personne ne peut nier les erreurs et atrocités que certains belges ont commis dans cette région, notamment entre 1885 et 1908, on ne parle pas pour autant de génocide, mais ce n’est pas pour autant que tous les « belges », d’origine belge, d’aujourd’hui, ont une responsabilité collective à ce sujet.
    Si les habitants de cette région, libéré de la présence ignoble des belges, seraient enfin libre de la présence de belges qui les empêchaient de vivre d’une vie sans problème, que justifie le flux ininterrompu d’habitants de cette région qui viennent souffrir en Belgique ?
    Et si l’on ne peut nier les erreurs et atrocités que certains belges ont commis dans cette région, l’on ne peut pas nier les bienfaits de notre présence dans cette région.
    J’ai personnellement une tante, religieuse, qui a passé 40 ans de sa vie dans un dispensaire en pleine brousse pour soigner les habitants de sa région. C’est une anecdote, mais qui que vous êtes, vous qui condamné sans nuance cette période « coloniale », en feriez-vous autant ?
    Je plaide donc pour une analyse objective ne l’histoire de cette région.
    Je crois personnellement que cette analyse conclurait que les habitants actuels de la République Démocratique du Congo auraient à remercier la Belgique d’avoir été présente dans leur région.

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