La Constitution béninoise modifiée a institutionnalisé la Cour des comptes. Une juridiction financière chargée de contrôler les finances publiques des organismes publics. Me Charles Badou est totalement pour cette innovation contenue dans la nouvelle loi fondamentale, mais estime que les premiers responsables de cette juridiction devront faire preuve d’impartialité.
« C’est heureux que nous ayons une Cour des comptes. Cela participe à un meilleur contrôle de la gouvernance publique des comptes publics (…) Mais il faut que ceux qui vont être désignés, les premiers dirigeants, les premiers membres de cette Cour soient soucieux de leur indépendance et fassent preuve d’impartialité » a-t-il déclaré hier dimanche 8 décembre sur l’émission « 90 mn pour Convaincre » de la radio nationale qui le recevait comme invité.
Il fait remarquer au sujet de l’indépendance des juges, qu’il est tout à fait possible de ne pas être soumis à celui qui vous a nommé (président de la République). Pour l’avocat, ce n’est d’ailleurs pas pour rien que la loi a prévu qu’il y ait l’avis du président de l’Assemblée nationale.
Pour ne pas continuer par disserter
C’est toujours dans ce souci d’impartialité, estime –il. Mais le problème est au niveau du nommé. S’il n’est pas conscient de ses prérogatives, de l’indépendance nécessaire à sa mission, « on serait toujours là à disserter » croit savoir l’invité de la radio nationale. En ce qui concerne l’institutionnalisation de la Cour des comptes, l’avocat au barreau du Bénin estime que cela ne suffit pas.
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Il faut de son point de vue, que les textes soient adoptés le plus tôt possible. Rappelons que l’introduction de cette juridiction dans la Constitution béninoise avait suscité des réactions positives venant des organisations de la société civile. Elles avaient longtemps réclamé cette Cour.
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