Daesh derrière l’attaque du Niger : de la Syrie à l’Afrique ?

L’instabilité sécuritaire au Sahel a récemment fait des victimes. Le mardi dernier, une attaque menée par des terroristes dans un camp militaire à Inates dans l’ouest du Niger avait fait plus d’une cinquantaine de morts, des blessés ainsi que des disparus. Selon l’organisme américain de surveillance des mouvements extrémistes SITE, le bilan de cette attaque s’élève à 71 morts. L’information a été confirmée par les autorités nigériennes qui ont également fait état d’une douzaine de blessés et plusieurs personnes disparues. Après ce carnage, le groupe djihadiste Etat Islamique a revendiqué hier jeudi 12 décembre 2019, cette attaque au Niger.

Le camp a été contrôlé pendant des heures

Dans un communiqué, Daesh a fait savoir que ses soldats ont mené une offensive contre la base militaire d’Inates. Il a indiqué avoir pris le contrôle du camp « pendant plusieurs heures », tout en affirmant avoir tué une centaine de militaires nigériens. Cependant, dans le pays on ne se remet pas encore de cette tragédie. Ainsi un deuil national de 3 jours a été décrété, à partir de jeudi, par le gouvernement nigérien en hommage aux soldats qui ont perdu la vie dans l’attaque des djihadistes. Le chef de l’Etat nigérien, Mahamadou Issoufou, a fait part de sa tristesse sur les réseaux sociaux.

Une pensée à l’endroit des familles éplorées

Sur Twitter, le président nigérien a laissé voir qu’il s’incline face à la mémoire des militaires nigériens tués sous les coups des balles des soldats de Daesh, « à Inates les armes à la main ». Il s’est aussi exprimé en ces mêmes termes pour les militaires qui sont morts avant ces soldats, tout en adressant une pensée particulière à l’endroit des familles éplorées. Rappelons que le groupe Etat Islamique a quasiment perdu sa puissance en Syrie, où il était implanté.

Au cours d’opérations militaires américaines, plusieurs chefs du groupe terroristes ont été neutralisés. En octobre dernier, la mort de son numéro un Abou Bakr al-Baghdadi avait été annoncée par le président américain Donald Trump.