La fin du franc cfa et son remplacement par l’Eco annoncés par le chef d’Etat ivoirien, président en exercice de l’Uemoa et le président français, samedi 21 décembre dernier à Abidjan, est une opportunité selon le professeur Léonard Wantchekon. Mais il y a un défi qu’explique l’enseignant de Sciences politique et économique à l’Université de Princeton aux Etats Unis.
Le professeur Léonard Wantchekon considère l’annonce de la fin du franc Cfa comme un verrou sauté. Celui entre autres, du contrôle des décisions relatives à la politique monétaire dans cet espace par la France. Mais alors, « il ne faudrait pas que (les pays concernés perdent) l’opportunité de travailler et de réfléchir afin que des progrès économiques réels se fassent », prévient le président de l’African School of Economics (Ase) dans une interview qu’il a accordée au quotidien béninois Fraternité.
Prendre la bonne direction à partir du mal de l’ancien système
L’économiste béninois compare ce « progrès » à « la démocratie ». « Quand on se bat dans un système autocratique pour qu’il y ait les libertés, dès que c’est obtenu, il faut travailler pour que ça génère des changements réels ». Pour lui, dans le cas d’espèce, il est un devoir d’« étudier sérieusement le mal que l’ancien système présentait pour plusieurs aspects de notre économie et décider quoi changer avec les réformes qui s’annoncent ».
Il espère que « le débat sera plus scientifique et qu’il ne sera pas seulement idéologique ». La finalité devrait induire entre autres, une facilité d’accès des pays africains aux marchés non européens, notamment asiatiques et américains, et leur permettra d’être plus performants et compétitifs.
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